Un escape game pour recruter dans l'industrie
Ambiance ludique à l'agence Pôle emploi du Grand Large à Poitiers. Car en ce qui concerne l'industrie, dont les métiers sont en tension forte, il s'agit d'amener les demandeurs d'emploi à mieux connaître le secteur pour s'engager dans les formations.
Sur les trois îlots de la salle de réunion de l'agence Pôle Emploi Grand Large à Poitiers, une quinzaine de demandeurs d'emploi s'installe. Ils se sont inscrits pour une matinée "escape game pour découvrir les métiers de l'industrie" alors ils savent qu'ils ne vont pas assister à une présentation "rébarbative" de ce secteur. Roxane Léon, chargée de sourcing au pôle formation de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) en est bien consciente. "On ne peut plus présenter nos métiers de l'industrie, et les métiers en général, comme il y a quelques années. D'autant que le secteur de l'industrie est souvent méconnu et qui souffre de beaucoup de préjugés comme la pénibilité, la saleté aussi et le fait qu'il ne peut pas s'adresser aux femmes". Il s'agit aujourd'hui de leur présenter des métiers qui recrutent donc mais surtout des formations qui s'y rapportent, accessibles tout au long de l'année. Elles se font en apprentissage, financées par la Région Nouvelle-Aquitaine, du CAP au Bac + 5, ou en continue en fonction des compétences déjà acquises par les demandeurs d'emploi.
660 offres dans la Vienne
Sur tablettes tactiles, les demandeurs d'emploi deviennent en un quart de seconde des assistants d'ingénieurs. Un sous-marin est en panne et il s'agit de le réparer. Maintenance, câblage électrique, robotique, impression 3D sont balayés tout au long du jeu. Mais c'est aussi des savoir-être qui sont observés : communication, esprit d'équipe, cohésion. Frédéric Tourneur, directeur de l'agence Pôle emploi Grand Large est positif : "Ce sont des actions importantes qui donnent un autre regard sur un secteur d'activité qui est en tension. Dans le département nous avons environ 660 offres non pourvues. Les demandeurs d'emploi pourront ensuite enchaîner avec des immersions en entreprises, de quelques jours à quelques semaines pour se faire une idée réelle des conditions de travail. Cette année nous enregistrons 1700 immersions*".