Un gâteau pour ne pas broyer du noir
Dans la Vienne, comme dans les Charentes, on aime la galette. Quand elle est bien faîte. Avec bien sûr du beurre local dedans. Et surtout quand on la trouve sous forme de broyé.
Si dans la Vienne, le broyé du Poitou est une véritable institution, le nom de ce gâteau parle peu souvent en dehors du département. En fait, derrière ce nom, c’est une galette qui se cache. Et c’est visiblement au début du XXe siècle que le nom «broyé» fait son apparition. Maurice Béguin, archiviste de la région et passionné de cuisine locale évoque en effet le «gâteau broyé de la Vienne» dans les années 30. En précisant que les ingrédients et proportions sont les mêmes que dans les galettes consommées dans les Charentes, mais qu’il faut, après un rapide pétrissage «couper avec la main la pâte en petits morceaux arrachés ». Même si c’est difficile de résister à manger un broyé encore tiède, le mieux c’est d’ailleurs de le laisser bien refroidir. Pour qu’il devienne croquant. Et surtout, pour pouvoir le casser avec le poing. Car c’est comme ça qu’on le partage.