Un « Grand Repas » pour tous
Le secteur de La Rochelle participera pour la première fois à ce « moment de vivre ensemble » lors du déjeuner du 17 octobre.
Velouté de butternut et brisures de châtaignes en entrée, un filet de poisson de la criée avec pommes de terre grenaille et sauce aux herbes comme plat de résistance, et pour clôturer le repas un chèvre frais suivi d’une galette charentaise avec fruits d’automne. Tel est le menu de ce « Grand Repas » à la sauce charentaise-maritime, prévu pour le déjeuner du 17 octobre prochain et présenté aux organismes participants le 23 septembre dernier.
Le concept du « Grand Repas » est né en Touraine il y a trois ans, en s’inspirant, selon les mots du président de l’association Emmanuel Hervé, des règles du théâtre classique : « même temps, même lieu, même action ». Le temps, c’est donc ce déjeuner du 17 octobre, date partagée par tous les participants en France. Le lieu, c’est un secteur géographique qui partage un même menu : la Charente-Maritime rejoint donc le Val-de-Loire, Paris, la Chambre, la Drôme-Ardèche, les Ardennes, les Alpes-de-Haute-Provence et la Haute-Saône. L’action consiste à proposer un repas élaboré à partir de produits locaux (moins de 100 km), avec un fil conducteur qui soit le même pour toutes les organisations de restauration participantes. Trois thématiques sont abordées par l’opération : la lutte contre le gaspillage, la santé et les circuits courts.
Une recette adaptable
Pour cette première édition en Charente-Maritime, c’est le chef étoilé Nicolas Durif, du restaurant L’Hysope à la Jarrie, qui s’est proposé comme parrain. Il a participé à l’élaboration du menu en collaboration avec les autres cuisiniers participants. « Le but c’est de laisser un libre choix au chef pour qu’il adapte la recette », explique-t-il. L’exécution ne sera pas la même dans les cuisines de la restauration collective publique ou privée (des cantines scolaires aux EHPAD en passant par les entreprises) que dans celles de la cuisine traditionnelle, mais l’esprit devrait être conservé.Pour l’heure, seules des communes du secteur rochelais, comme L’Houmeau, Dompierre-sur-Mer ou La Rochelle elle-même, se sont déclarées partantes auprès du coordinateur local Christophe Philipponneau. De quoi totaliser quand même plus de dix mille repas. « Pour moi c’est déjà beaucoup, notamment avec la criée de La Rochelle... Il faut que les responsables anticipent les commandes », a prévenu le maire de St-Vivien et président de la Cuisine Rochefort Océan Vincent Demester. Emmanuel Hervé pense toutefois que ce seuil de 10 000 repas n’est qu’un premier pas, et espère une progression similaire dans la région à celle connue dans le Val-de-Loire, où les 100 000 couverts ont été atteints l’an dernier. En Charente-Maritime, l’extension géographique hors de l’Aunis semble déjà engagée : la ville de Saintes serait intéressée pour participer au Grand Repas l’année prochaine.