Un lien entre les cultures et l’élevage grâce aux couverts
La valorisation des couverts d’intercultures par le pâturage des ovins: une pratique encore peu adoptée. Pourtant, elle présente des atouts pour le céréalier, qui voit entre autres son nombre de passages diminués pour la destruction des couverts, et pour l’éleveur, qui assure à ses animaux une alimentation riche et de qualité une grande partie de l’année.
La valorisation des couverts d’intercultures par le pâturage des ovins: une pratique encore peu adoptée. Pourtant, elle présente des atouts pour le céréalier, qui voit entre autres son nombre de passages diminués pour la destruction des couverts, et pour l’éleveur, qui assure à ses animaux une alimentation riche et de qualité une grande partie de l’année.
Adepte et défenseur depuis quelques années de l’agriculture de conservation des sols, Jérôme Dufresne, à la tête de la SCEA de l’Espérance, à Usson du Poitou avec son frère Stéphane, fait en sorte de couvrir ses sols de façon pérenne une grande partie de l’année. Une pratique qui est l’aboutissement d’une logique de travail entamée il y a 6 ans, où le céréalier a opté pour le semis direct pour ses cultures, et donc la mise à l’écart du travail du sol. Le système en place avant, sur la ferme familiale comme dans de nombreuses exploitations, reposait sur le labour avec un itinéraire cultural qui alternait culture de blé et de maïs, explique Guy Dufresne, le père de Jérôme, aujourd’hui à la retraite. « Il n’y avait plus de vie du sol », confie Jérôme Dufresne. « Quand on s’est installés avec mon frère, on a remis nos chiffres sur la table : nos charges étaient trop élevées par rapport aux rendements qui plafonnaient. Nos terres étaient plutôt asphyxiées.