Un nouveau capitaine à St-Pierre-de-Juillers
La coopérative a depuis début octobre un nouveau directeur, Simon Aimar, venu de la Sica Atlantique.
À la coopérative de St-Pierre-de-Juillers, le mois de septembre a été celui du passage de relais entre deux directeurs. L’ancien, Matthieu Guiho, a quitté son poste pour prendre la direction de la coopérative laitière Sèvre et Belle. Il est remplacé par Simon Aimar, qui connaît bien la filière céréalière pour avoir été depuis 2015 en poste à la Sica Atlantique, où il était responsable développement et marketing. Le passage de La Pallice à St-Pierre-de-Juillers s’est fait assez naturellement. « C’est un changement géographique assez radical, mais ça reste dans la même famille : la coopérative est sociétaire de la Sica Atlantique, membre de l’Entente des Coops, avec qui j’avais déjà beaucoup de contacts. » Ce nouveau poste n’est pas le premier qu’il occupe dans une coopérative, puisqu’il a déjà officié dans une structure près d’Orléans il y a une vingtaine d’années. « C’est un secteur qui m’intéresse beaucoup, avec des valeurs qui me plaisent. »
Appuyé par « une très bonne équipe, compétente », Simon Aimar devra gérer les dossiers s’imposant à la coopérative, au premier lieu desquels la séparation vente/conseil. Avec un tiers du chiffre d’affaires venant des appros, le choix devrait être vite tranché… Mais l’incertitude réglementaire a retardé la décision finale, qui sera à entériner d’ici au 15 décembre prochain. Un sujet qui sera sans doute abordé lors de la prochaine assemblée générale, pour laquelle rien n’est encore décidé, contexte sanitaire oblige. « Toutes les coopératives sont dans le même cas de figure… »
Poursuivre la synergie avec l’Entente des Coops
Simon Aimar a repris plusieurs chantiers initiés par son prédécesseur, notamment la modernisation des infrastructures de la coopérative, sur le site de St-Pierre-de-Juillers. « On a un bâtiment qui a été livré le mois dernier pour l’entreposage des camions. On va procéder dans les prochaines semaines à la pose de panneaux solaires, pour une mise en service au printemps. » Prochaine étape, l’automatisation du silo. « C’est un silo qui est dans son jus, avec beaucoup d’opérations manuelles à faire, en ouverture et fermeture de circuit… On a trouvé que c’était le moment d’évaluer et d’investir dans l’automatisme et les sécurités qui vont avec. » Le dispositif permettra aussi un meilleur suivi, « ce qui est rassurant pour nos clients ». La mise en service est aussi prévue pour le printemps.Ces modernisations permettront à la coopérative de poursuivre sa dynamique actuelle. « Le rapprochement avec d’autres coopératives n’est pas dans les gênes de St-Pierre-de-Juillers », assure Simon Aimar. L’idée est de conserver les 200 coopérateurs actuels, situés pour la plupart dans le bassin de la Nie, affluent de la Boutonne. « On tient vraiment à rester à notre échelle, toujours dans la sphère d’influence de l’Entente. » Le réseau des coopératives charentaises-maritimes « fonctionne bien, avec un système d’entraide qui marche », affirme-t-il, soulignant les synergies qu’il permet, notamment pour les débouchés commerciaux.
S’il y a évolution, c’est au niveau de la répartition des activités : les appros en viticulture « se développent » dans ce secteur en Fins Bois. « C’est un secteur que je découvre », confie le nouveau directeur. Il a d’ailleurs participé, avec une vingtaine d’adhérents, à une journée technique sur le palissage de la vigne le 8 octobre. Une occasion d’apprendre, mais aussi de rencontrer des membres de la coopérative.