Un nouveau président pour Rés'Eau Clain
L'association Rés'Eau Clain vient de changer de président. C'est Jérôme Surault qui succède à Bertrand Lamarche.
Il connaît les dossiers par cœur. Exploitant au sein d'un groupement familial qui regroupe 5 associés, aux Terres Noires à Villiers, Jérôme Surault était dès sa création impliqué dans Res'Eau. Cette association créée en 2013 et qui regroupe les 5 coopératives de l'eau du bassin du Clain (La Pallu, Auxances, Clain Moyen, Dive Bouleur et Clouère), œuvre pour coordonner leurs projets de création de réserves de substitution portés par quelque 130 agriculteurs.
S'il se félicite du report de la mise au vote de l'étude Hmuc en attendant la réalisation d'une étude socio-économique (obtenu début septembre), le nouveau président sait aussi qu'il lui reste du pain sur la planche. "Nous devons travailler sur les financements, car nos exploitations ne peuvent pas supporter de tels investissements, d'autant que l'agence de l'eau Loire Bretagne ne subventionne que des projets collectifs" lance-t-il en ajoutant que l'agence de l'eau a conditionné ces financements aux votes de PTGE et de l'étude Hmuc. "La première phase du PTGE, qui a été initié par le Conseil départemental, pourrait être validée en mars, ou d'ici la fin de l'année 2025".
Quant à l'étude Hmuc, elle sera au mieux mise au vote en juin 2025, quand l'étude socio-économique (également portée par e département) sera terminée. "Elle va permettre d'apporter aux élus des éléments indispensables pour qu'ils puissent voter en connaissance de cause". Ce qui signifie que pour les projets de réserves sur le bassin du Clain, rien ne pourra donc évoluer avant 2025.
C'est cette même année que les autorisations provisoires d'irrigation (qui devraient être substituées par les volumes des réserves) devraient se terminer. "Mais une dérogation est possible jusqu'en 2027."
Autant dire que les choses pressent. D'autant que même si les autorisations délivrées en 2017 pour le Clain Moyen, la Dive Bouleur et l'Auxance arrivent à échéance, sauf si les délais durant lesquels il a fallu instruire les différents recours sont ajoutés à la période de validité initialement prévue. "La réserve pour mon exploitation, je n'en verrai pas le bout. Ce sera pour mon successeur" estime Jérôme Surault, qui veut toujours pourtant croire qu'elle se fera. "Ici, on n'a pas les terres du bassin parisien, c'est très argilo-calcaire. Sans eau, on fait des rendements de 45 quintaux en blé" explique-t-il pour rappeler l'intérêt de construire ces réserves.
"Ce qu'il faut, c'est prélever l'hiver pour soulager le milieu" ajoute-t-il en évoquant aussi la production de semences, de melons et maraîchère.