Un plan de lutte coordonnée contre l’antibiorésistance
Les organismes sanitaires régionaux viennent de créer l’Arpant, une association régionale de prévention pour faire reculer les bactéries résistantes aux antibiotiques.
La lutte contre l’antibiorésistance est un enjeu de santé publique et animale. Selon Christophe Burucoa, chef du service de bactériologie au CHU de Poitiers, si la tendance actuelle ne s’inverse pas, il faut s’attendre à 25 000 décès par an dans l’Union européenne et à 10 millions dans le monde avec la diffusion de bactéries résistantes aux antibiotiques. « Réduire le recours aux antibiotiques et éviter de transmettre les bactéries doivent être pris à bras-le-corps », affirme-t-il. La baisse enregistrée depuis quelques années, 40%, notamment grâce à la campagne « les antibiotiques c’est pas automatique », semble marquer le pas. Il parle même de « régression ».
Même vision des choses pour Mickael Treille, du Lasat, pour qui l’augmentation des bactéries résistantes est « inquiétante pour la santé humaine. Ce qui explique qu’il faille aussi s’en occuper en santé animale ».
C’est la raison d’être d’Arpant, « une plateforme commune de réflexion et de connaissance des données sur le niveau de la résistance aux antibiotiques », avec création d’indicateurs en élevage, formations aux enjeux de l’antibiorésistance et aux bonnes pratiques à destination des vétérinaires praticiens et des éleveurs, tout en y associant les acteurs de la santé humaine.
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 7 octobre 2016