Une autre façon de gérer le bilan carbone d’une exploitation
La démarche Beef Carbon doit permettre aux éleveurs bovins viande de réaliser un diagnostic de leur exploitation en matière de performance carbone, d’efficacité énergétique, de qualité de l’eau et de l’air. À Esse, la ferme de Gorce dénote avec une volonté d’efficience, prise en compte dès l’installation.
Parmi les éleveurs ayant intégré la démarche Beef Carbone, Pierre-Antoine Raimbourg, de la ferme de Gorce dénote. D’une part, il est le seul éleveur bio suivi par la Chambre d’Agriculture de Charente parmi les 15 dossiers en cours. D’autre part, l’éleveur d’Esse, ingénieur agronome de formation, s’est déjà taillé une réputation pour son travail en matière d’agroécologie. Le diagnostic révèle que son bilan carbone est déjà largement positif avec une émission de 336 tonnes et une captation de 422 tonnes en 2019. Mais aussi qu’il dispose encore de marges de progression en la matière.
Son exploitation : « 150 hectares de prairies d’un seul tenant. 80 vaches 100 % bio, 100 % en plein air, 26 kilomètres de haies, 1 500 arbres, essentiellement des chênes », synthétise Pierre-Antoine Raimbourg. Avec sa compagne, il a repris le domaine de Gorce d’Étienne Mareschal qui était déjà en bio. « Une exploitation classique, avec du broutard, du vêlage de printemps et de la vente en automne ». Un terrain favorable dont il tombe amoureux.
Ici, plus de Limousines, mais des Hereford. Installé en 2016, il a renouvelé le cheptel progressivement pour ne conserver que 80 Hereford, une vache rustique qui se satisfait pleinement d’herbe, d’un peu de fourrage et d’enrubannage. Gros avantage sur le plan carbone : pas besoin de finir avec des céréales.
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