Une bonne année mais des craintes pour l'avenir
L’année 2015 a montré des signes positifs pour la production de volailles de chair avec la réduction des charges et une augmentation de la productivité. Une embellie ternie par l’épisode d’influenza aviaire dans le sud-ouest qui affecte la filière export.
La synthèse des résultats 2015 de l’enquête avicole réalisée par les chambres d’agriculture du grand Ouest vient de sortir. Par rapport à 2014, la réduction des charges alimentaires, avec la baisse des matières premières et celle du poste chauffage, contribuent à l’amélioration des marges brutes annuelles de 1,50 € à près de 3 € /m² pour l’ensemble des productions, à l’exception de celle du poulet standard, qui perd 1,23 € du m² en moyenne. La technique n’est pas en reste avec la baisse des indices de consommation, sauf en poulet standard, des rotations plus rapides se traduisant par une augmentation du nombre de kg produits/m²/an de 5 à 14 kg selon les productions, soit de 5 à 14 t pour un bâtiment type de 1 000 m². Un petit bémol toutefois avec les pourcentages de pertes qui augmentent quasiment partout, les problèmes sanitaires restant bien présents en dinde, en canard à rôtir et même en bio.
Tout irait donc bien dans la filière avicole si ne planait pas la menace de la découverte d’un cas d’influenza aviaire dans le grand Ouest qui fragiliserait la filière poulet export avec la perte de ses débouchés au Moyen-Orient, l’Arabie Saoudite continuant pour l’instant à s’approvisionner en France. Les conséquences se font déjà sentir avec la fermeture des frontières de certains pays africains et du Japon et il convient de mettre en œuvre toutes les mesures de biosécurité pour éviter que cela arrive.
Plus d'infos dans le dossier Aviculture du journal Agri 79 du 8 juillet 2016