Événement
Une bonne saison pour les marchés des producteurs de pays
L’affluence sur les marchés des producteurs de pays n’est pas encore comparable à celle d’avant la crise sanitaire, mais elle s’en rapproche pour la saison 2021. Le pass sanitaire a freiné les Deux-Sévriens dans leurs sorties.
L’affluence sur les marchés des producteurs de pays n’est pas encore comparable à celle d’avant la crise sanitaire, mais elle s’en rapproche pour la saison 2021. Le pass sanitaire a freiné les Deux-Sévriens dans leurs sorties.
L’année 2021 ne pouvait être que meilleure par rapport à 2020, où l’organisation des marchés de producteurs avait été perturbée. « On ne retrouve pas encore les scores d’avant Covid, observe Erwan Faux, l’organisateur des MPP de la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres. On tourne autour d’une moyenne de 400 repas pour Échiré et Épannes, ce qui est une bonne moyenne. Pour 400 repas, on estime le nombre de visiteurs à 1 000.
On a fait carton plein à Argentonnay et Verruyes, avec 800 repas ».
Le 26 août dernier, le marché de producteurs de pays à Plaine-d’Argenson n’a attiré que peu de monde. Au total, 200 personnes ont fait le déplacement, « du jamais vu », d’après l’organisateur. Si le sud du département est habituellement plus difficile à mobiliser que le nord, il est rare d’avoir si peu de monde. « C’est la fin des vacances, les gens sont moins partants pour consommer », explique Erwan Faux.
Au parc de Prissé-la-Charrière, commune de Plaine-d’Argenson où se tient le marché, les visiteurs n’ont pas tous voulu montrer patte blanche pour rentrer. « On est obligé de contrôler les gens, certains refusent de se justifier. Ça met un stress et une tension, regrette un des maires délégués de la commune.
On a refusé plus d’une cinquantaine de personnes qui n’avaient pas leur pass ou un pass non-valide ».
La fête malgré tout
L’ambiance est tout de même à la fête pour les admis au parc de Prissé-la-Charrière, en cette fin du mois d’août où le beau temps s’est lui aussi invité. Burgers au magret de canard de Saint-Gelais, cuisinés par François et son équipe, chèvres de la Ferme du Petit Logis, verrines de Mimi, vins des Terres Clémentes… les produits à consommer sur place connaissent du succès auprès des jeunes comme des plus âgés.
Pascale, installée avec son mari depuis trois ans à Prissé-la-Charrière, est venue pour participer à la vie locale :
Ça met de la vie dans le village, on veut soutenir ces initiatives. Je connaissais certains producteurs, j’en découvre d’autres comme les canards de François. Les stands sont variés, c’est très bien ».
Pour d’autres, la motivation est plus gourmande : « Je viens pour le fromage et le pâté » !
Limiter les dépenses
Les exposants pâtissent de la faible fréquentation du marché. « Il est 19 heures, il n’y a personne par rapport à d’habitude », s’inquiète Christelle Aubouin, de la Miellerie de Titelle. Rodolphe Neau, de Melle et une pâte, temporise sur le stand d’à côté : « À Épannes, ça avait été long à démarrer aussi ». Pour sa première année sur les MPP, il apprécie l’ambiance et l’échange. « Ça permet de se rendre compte qu’il y a du travail pour se faire connaître dès qu’on sort de son cercle de clients habituels ».
Première année également pour Ludovic Jarriault, de la ferme Les Courlis, à Granzay-Gript, et même objectif : « Se faire connaître. Je fais de la transformation de viande de vache, porc, volaille et des œufs.
J’ai commencé les marchés cette année pour vendre ailleurs qu’à la ferme, et dans l’idéal, attirer des clients sur la ferme ».
À 21 h, les derniers burgers sont partis. « Les gens consomment une assiette et c’est tout, observe Mabel Lestarquit, productrice de la spiruline des Deux-Sèvres. Je ressens ça depuis plusieurs mois sur les marchés. Il y a moins d’intérêt pour les achats ». Comme Rodolphe Guillemain, de la Ferme du Petit Logis, elle a fait son meilleur marché à Verruyes, le 30 juillet.
Le 10 septembre à Mauléon
Le 11 septembre à Cherveux
Le 18 septembre aux Châteliers