Une dorsale gazière pour plus de méthaniseurs
Du gaz produit dans la Vienne et acheminé directement aux foyers de Grand Poitiers, c’est l’objectif de la dorsale Mélusine, qui vient d’être inaugurée.
Du gaz produit dans la Vienne et acheminé directement aux foyers de Grand Poitiers, c’est l’objectif de la dorsale Mélusine, qui vient d’être inaugurée.
Au commencement, il y avait deux agriculteurs désireux de construire une unité de méthanisation, le syndicat Énergies Vienne et Sorégies qui souhaitaient verdir leurs réseaux, et Grand Poitiers, engagé dans la transition écologique de son territoire. Et tous ces opérateurs ont décidé de réunir leurs projets pour mettre en place une dorsale gazière. Une conduite de 34 km de réseau souterrain, qui a permis de raccorder l’unité de méthanisation de Jérôme Clochard et Aurélien Berardengo (regroupés dans la SAS Énergie Fermière, lire en page 4 de notre édition du 11 novembre 2022), installée à Sanxay, à 1550 foyers de Nieul-l’Espoir, Nouaillé-Maupertuis, Roches-Prémarie, la Villedieu-du-Clain, Iteuil, Smarves et Vivonne. «C’est la première unité que nous raccordons, et l’idée c’est d’en avoir d’autres» explique Florence Jardin, présidente de Grand Poitiers. «Nous injectons directement le gaz dans le réseau, au rythme de 120m3/H» détaille Aurélien Berardengo. Si aucun autre projet n’est actuellement dans les cartons, le gisement disponible pourrait largement permettre de connecter d’autres unités dans les années qui viennent. «Nous avons identifié les agriculteurs qui pourraient s’y raccorder» détaille Hénène Berhault-Gaborit. L’animatrice chefs de projets méthanisation à Valeurs Agri Métha se félicite de ce «nouveau droit à produire biométhane sur l’axe Poitiers-Lusignan-Sanxay». Une opportunité particulièrement intéressante dans un contexte où les projets de méthanisation sont moins nombreux, en raison de la hausse des charges. À noter que l’unité de méthanisation a été mise en fonctionnement en février avec une production de 100 Nm3.Elle va traiter 10 000 tonnes de matières brutes par an, dont 48% de fumier de chèvre, 13% de fumier de bovins allaitants, 34% de Cive et 5% d’issues de céréales.