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Une formation pour maîtriser les couverts végétaux

Des agriculteurs du sud Vienne ont participé à une formation en début de semaine pour bien réussir leurs couverts végétaux, le choix des espèces et les techniques d'implantation. Un atelier animé par une spécialiste du sujet, l'agricultrice aveyronnaise Sarah Singla.

La réussite d'un couvert végétal passe d'abord par le choix des variétés appropriées, prévient Sarah Singla.
La réussite d'un couvert végétal passe d'abord par le choix des variétés appropriées, prévient Sarah Singla.
© Guillaume de Werbier

Dans une salle du bâtiment d'Eaux de Vienne à Saint-Pierre d'Exideuil, une quinzaine d'exploitants du sud Vienne, planchent sur un exercice pour trouver la composition de couverts végétaux adéquate, selon s'ils sont implantés en été ou en hiver, et en fonction de leur vocation finale : pour structurer le sol, gérer le salissement, pour le laisser au sol ou pour alimenter le troupeau. " Les participants présents veulent se perfectionner, ou ont envie de modifier leurs pratiques pour aller vers l'implantation de couverts. Ils veulent en savoir plus ", confie Christine Archenault, conseillère en agroécologie à la Chambre d'agriculture, qui a mis en place la formation.

C'est Sarah Singla, agricultrice en Aveyron, une des pionnières de l'agriculture de conservation, qui a proposé ces hypothèses de scénario, pour mettre les agriculteurs présents en situation. " L'objectif, c'est de les faire monter en compétences et que lorsqu'ils ressortent de la formation, ils sachent comment faire chez eux ", explique l'intervenante. " Je les mets face à des cas concrets pour voir comment ils réagissent par rapport à la problématique donnée. Souvent, c'est le manque de connaissance sur les associations, le choix des espèces, qui font rater des couverts. L'objectif c'est de sécuriser au maximum les agriculteurs. La formation est basée sur l'agronomie, donc elle s'adresse à tout le monde, qu'on soit en conventionnel ou en bio. "

Pour Sarah Singla, la pratique des couverts végétaux va se généraliser. " C'est lié à l'évolution climatique car on s'aperçoit qu'on est en train de passer de 4 saisons à une saison sèche et une saison des pluies. Et on voit que les parcelles qui sont toujours couvertes, s'en sortent mieux. Ça devient une évidence de couvrir les sols. Les terres en deviennent plus résilientes. Toutes les productions sont concernées."

Présent à la formation, Sébastien Collin, céréalier à Saint-Pierre d'Exideuil, pratique les couverts végétaux depuis 15 ans. Il explique son choix. " Je voulais avoir un meilleur enracinement et une meilleure structure du sol. J'implante mes couverts l'été en amont d'une culture de printemps. On a des petites terres de groie. On a obtenu une meilleure structure du sol grâce aux couverts. Je pense maintenant faire du semis direct des céréales, des maïs, dans le couvert. De cette manière, on pourrait limiter le nombre de traitement. C'est important pour moi qui suis sur un périmètre de captage. "

Ervé Pétreau, en polyculture-élevage (vaches Limousines), en système bio, a suivi aussi la formation. "On commence juste à faire des couverts. On fait des mélanges avoine-féverole en couverts d'hiver avant maïs ou tournesol. C'est pour améliorer la structure du sol et pour apporter de la fertilisation aussi. Ce qui permet d'acheter moins d'intrants. On veut faire aussi des mélanges avec de l'avoine et du pois fourrager, semés en automne, pour en faire du fourrage pour les bovins."

Des exemples qui confirment bien aux agriculteurs que les couverts végétaux doivent être vus comme une culture à part entière sur leurs exploitations.

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