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Salon agricole de Nouvelle-Aquitaine
Une semaine de l'agriculture, du 14 au 22 mai

Le Salon de l’agriculture Nouvelle-Aquitaine (Sana), qui était prévu du 16 au 24 mai prochain, a dû être annulé. À la place, Dominique Graciet, président de la chambre d’agriculture régionale et président du Sana, a annoncé la tenue d’une semaine de l’agriculture, du 14 au 22 mai.

Dominique Graciet, au centre, lors de l’édition 2019 du Sana, souhaite garder un rendez-vous régional fort, à la même période que le Sana, à la mi-mai.
© S. D.

Comment a été prise la décision concernant le Sana 2020 ?

Dominique Graciet : Même si le contexte a évolué, dès le début de la crise, on savait que les choses seraient compliquées. Pour le salon, il y a deux mois de préparation, des dépenses qui sont engagées très tôt, et on a compris que conserver le Sana sous sa forme physique traditionnelle ne serait pas possible. C’est pour cela que l’on a mis sur pied un nouvel événement. L’objectif est d’avoir une communication positive des agriculteurs avec la société.

Pourquoi se séparer de la Foire internationale de Bordeaux?

D. G. : De notre côté, on avait des enjeux immédiats, notamment le concours de Bordeaux – vins d’Aquitaine. Celui-ci devrait se tenir en juin ou début juillet pour ne pas laisser tomber la filière viticole. La Foire devrait quant à elle se tenir cet hiver, alors qu’il y a déjà plusieurs événements agricoles à cette période.

À quoi faut-il s’attendre pour cette semaine de l’agriculture?

D. G. : Elle va reposer en partie sur les événements professionnels du Sana. Certains d’entre eux, tels que les États généraux de l’innovation ou les Assises de l’origine, concernent une centaine de personnes. Si on sort du confinement, ils se tiendront sous leur forme physique. Sinon, on utilisera des moyens dématérialisés, à travers une série de témoignages filmés qui seront diffusés sur les réseaux sociaux par exemple. Ces événements sont le fondement du message que l’on veut porter à travers cette semaine de l’agriculture. Pour le reste, on n’a pas d’idée précise de ce que l’on sera en mesure de réaliser dans le contexte du mois de mai.

Quelles peuvent être les conséquences sur l’agriculture de cette crise ?

D. G. : On parle de solutions en termes d’organisation du travail, on parle des problèmes économiques et de main-d’œuvre, mais on pense déjà à demain. Certaines filières étaient en difficulté, la situation ne va pas améliorer les choses. La solution est dans une mobilisation syndicale pour demander aux pouvoirs publics une année blanche, afin de redonner de l’oxygène à la profession et de permettre que demain soit possible. Il faut tout mettre en œuvre pour qu’à la sortie de la crise, on puisse continuer à produire.Paradoxalement, il y a aussi un effet positif pour l’image de l’agriculture.On sent en effet un basculement de l’ambiance générale autour de notre profession. L’agriculteur a un certain nombre de contradicteurs, ils sont peu nombreux mais très actifs. Mais on sait aussi que 80% de la société nous soutient. Aujourd’hui, c’est cette grande majorité silencieuse qui se réveille pour souligner le rôle de l’agriculture et remettre les pendules à l’heure. Cette semaine de l’agriculture est l’occasion de s’ouvrir à la société. Les agriculteurs doivent communiquer positivement autour de leur métier et faire valoir les atouts de nos filières

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