Vélo : l’échappée belle des Pyrénées-Atlantiques
La notoriété de ses cols, la fidélité du Tour de France cycliste, une nature variée et préservée dans ses vallées, son caractère transfrontalier, sa proximité avec l’océan, sans oublier la culture du Sud-Ouest… Cette multitude d’attraits attire des milliers de cyclistes dans le département des Pyrénées-Atlantiques, plus particulièrement dans le Béarn et à Pau, sa capitale, étape incontournable de la Grande boucle.
La notoriété de ses cols, la fidélité du Tour de France cycliste, une nature variée et préservée dans ses vallées, son caractère transfrontalier, sa proximité avec l’océan, sans oublier la culture du Sud-Ouest… Cette multitude d’attraits attire des milliers de cyclistes dans le département des Pyrénées-Atlantiques, plus particulièrement dans le Béarn et à Pau, sa capitale, étape incontournable de la Grande boucle.
Année après année, notamment juste avant et après le passage des professionnels du peloton, le Tour de France draine dans son sillage de très nombreux cyclotouristes en Béarn et au Pays basque. Ces amateurs de la petite reine, venus de tout l’Hexagone et d’au-delà des frontières hexagonales, viennent se mesurer dans l’ascension des mythiques cols routiers béarnais (Marie-Blanque, Soulor, Aubisque…).
Cette affluence, particulièrement importante en période estivale, réjouit les acteurs du tourisme des Pyrénées-Atlantiques qui souhaitent profiter de ce créneau pour rendre encore plus attractif le département. Ainsi, de nouveaux axes de la politique touristique, centrés sur la pratique du cyclotourisme, ont été récemment développés par l’agence d’attractivité et de développement touristiques (AaDT).
Cette politique ambitionne d’abord de promouvoir la destination Béarn-Pyrénées. « Nous voulons faire des Pyrénées béarnaises une destination privilégiée du vélo sport », souligne Jacques Pedehontaa, le président de l’AaDT. Mais derrière cette idée, le projet a pour vocation de valoriser plus largement tout le domaine touristique. « Ce plan doit renforcer l’attractivité et l’économie de la région. Un cyclotouriste, c’est, derrière, des nuitées, des repas, des achats… ».
Stratégie collective
Cette nouvelle stratégie est le fruit d’un travail collectif mené depuis 2016 entre les acteurs du Haut-Béarn et de la vallée d’Ossau liés au monde du vélo, l’AaDT et le département. « Depuis longtemps, on voyait passer les cyclistes mais ils ne s’arrêtaient pas forcément, constate Corinne Crabé, directrice de l’office touristique de Laruns. Notre volonté est donc aujourd’hui de changer cela ».
Après avoir dressé un premier état des lieux en 2017, des ateliers de travail animés par l’agence Traces TPI ont permis de déterminer deux cibles de clientèle : les cyclosportifs et les cyclotouristes. Suite à l’élaboration de cette phase de diagnostic, un plan d’actions, partagé par les professionnels, les collectivités et les organismes de tourisme a donc été acté.
Le premier volet de ce plan est la structuration de l’offre. Pour Régine Cazaubon, directrice de l’office de tourisme du Haut-Béarn, « il est important de consolider l’offre et de veiller aux conditions d’usage ». Derrière cet objectif, la signalétique directionnelle sera revue et des travaux d’aménagement des cols pourraient intervenir. La conception de séjours spécifiques pourrait également dynamiser l’offre. « Nous réfléchissons à la création d’un package de trois jours pour découvrir les cols », évoque le président Pedehontaa.
Des équipements à moins de 5 km
L’autre volet de ce plan d’actions concerne l’identification. Intitulée « Accueil Vélo », la marque nationale a été créée pour améliorer la visibilité des acteurs touristiques dédiés à la pratique du vélo. Elle garantit aussi un accueil et des services de qualité auprès des cyclistes le long des itinéraires. « Ce label national s’adresse aux hébergeurs, aux loueurs de vélos et aux offices de tourisme », précise Corinne Crabé. Et la directrice de poursuivre. « Un établissement Accueil Vélo, c’est la garantie pour le touriste à vélo de se trouver à moins de 5 km d’un itinéraire cyclable, de disposer d’équipements abrités, sécurisés avec un kit de réparation ».
Le label certifie également que le cycliste bénéficiera d’informations et conseils utiles (circuits, météo…), de services adaptés comme le transfert de bagages, le lavage et le séchage de linge, le lavage de vélos… Les offices de tourisme de Laruns et d’Arudy ont obtenu le label cet hiver. Celui du Haut-Béarn et de ses points d’accueil d’Arette et de Bedous est sur le point d’être labellisé.
Une dynamique pour durer
Pour promouvoir le cyclotourisme dans les Pyrénées-Atlantiques, plusieurs nouveautés sont aussi prévues. En premier lieu, une carte, éditée à 10 000 exemplaires — retraçant les parcours dédiés aux montées de cols et boucles sportives de Pau et de Nay vers les Pyrénées — verra le jour prochainement. Pour renforcer davantage ce volet, l’AaDT a fait appel à la championne locale Camille Deligny. La jeune athlète a été nommée ambassadrice vélo du Béarn Pyrénées à travers le monde. « C’est une vraie fierté », souligne la jeune femme âgée de 27 ans.
Au-delà des nombreuses animations conduites autour du vélo (fête du Tour à Laruns lors de l’étape Lourdes-Larun, Haute Route…), « nous voulons créer une dynamique collective sur le département pour pouvoir s’inscrire dans la durée… », conclut le président Pedehontaa. Au vu de cette ambition et de l’énergie déployée pour les acteurs, la notoriété de Béarn-Pyrénées destination vélo devrait vite grimper.