Vignoble : Nouvelle vague d’aides à la restructuration
Le plan collectif permet aux viticulteurs de restructurer leur vignoble aux moyens d’aides financières allouées par FranceAgriMer.
Le 18 juillet dernier, le conseil spécialisé de FranceAgriMer a examiné les projets de plan collectif du bassin Charentes-Cognac. Il a émis un avis favorable. Reste maintenant la Commission européenne a validé à son tour l’ensemble des plans collectifs des différents bassins viticoles français. Pour le bassin Charentes-Cognac, c’est dans la lignée des modifications déjà actées dans d’autres conseils spécialisés. Y figurait la majoration pour l’assurance récolte de 250€/ha sur l’indemnités d eperte de recette (IPR), mais aussi la revalorisation de l’IPR de 1000€/ha pour les jeunes agriculteurs en individuel ou plan collectif. Selon Christophe Forget, président de la fédération des interprofessions de bassin, le plan collectif a permis la replantation de près de 4000 ha : «ces aides non négligeables, sont aujourd’hui perçues par tous comme une mesure essentielle pour la restructuration de notre vignoble.» En effet, le plan collectif du bassin charentais restructure grâce aux aides allouées par FranceAgriMer. Des aides qui sont assurées durant toute la durée du plan. Mais il faut pour cela que la démarche soit collective. Un nouveau Plan Collectif de Restructuration est ouvert. Les inscriptions doivent être faites avant le 31 octobre 2018 auprès de l’UGVC, structure porteuse, qui assurera le suivi des dossiers pendant les trois ans à venir.
Dans cette restructuration, il y a différentes modalités.
Modifier la densité d’une vigne
L’écart de densité doit être au minimum de 10 % par rapport à la densité initiale, avec trois options possibles à respecter pour l’ensemble des replantations d’une campagne concernées, à savoir : baisser la densité, augmenter la densité ou baisser et augmenter la densité en définissant un interrang «cible».Effectuer de la reconversion variétale
Autrement dit planter une vigne avec un droit provenant d’un arrachage d’une variété différente de celle plantée. Toutefois, dans le cadre de l’utilisation de la reconversion variétale, il existe une contrainte que l’on surnomme le noeud coulant ou l’interdiction de croisement de cépage. C’est-à-dire qu’un cépage ne peut pas être aidé en reconversion variétale à la fois à la plantation et en arrachage. Cette contrainte, pour la précédente programmation triennale, s’appliquait pour les trois campagnes 2015/2016 à 2017/2018. Elle est maintenant limitée à une campagne.Tous les viticulteurs souhaitant intégrer le plan collectif doivent s’engager dès cette année, quand bien même les plantations prévues ne se réaliseraient qu’en 2020 ou 2021. Contrairement aux années précédentes, il ne sera plus possible d’intégrer le plan «en cours de route».