Viticulture: ouverture de l'aide au stockage privé au 1er novembre
L'aide au stockage privé sera ouverte aux opérateurs de la filière viticole à partir du 1er novembre, a annoncé FranceAgriMer lors d'une conférence de presse le 23 octobre. Son enveloppe est portée à 40 millions d'euros (M€), 5 M€ issus des fonds européens de l'OCM venant compléter les 35 M€ de crédits nationaux initialement prévus. Le montant de l'aide s'élèvera à 4 centimes d'€/hl/j; son paiement interviendra « à la fin de la période de stockage et impérativement avant le 15 octobre 2021 », précise Didier Josso, délégué de FranceAgriMer pour les filières vin et cidre.
Deux périodes fixes de stockage sont définies, de six mois (fin au 31 avril 2021) et huit mois (fin au 30 juin 2021). La période de souscription n'est pas encore définie et pourrait débuter courant décembre, affirme Didier Josso, le temps que FranceAgriMer finalise l'outil de télédéclaration. L'aide au stockage privé vient compléter celle à la distillation (211 M€), en place depuis juin. Le 31 juillet, la filière viticole a terminé une campagne 2019-2020 marquée par la crise sanitaire, qui a provoqué un recul des exportations (-10% à 8,7 Mrd€) comme de la consommation intérieure (-2% à 4 Mrd€).
De plus, dans un communiqué du 22 octobre, l’Association générale de la production viticole (AGPV) s’est félicitée du soutien de l’Assemblée nationale à la filière dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS 2021). La veille, les députés avaient adopté en première lecture des exonérations de charges patronales spécifiques au secteur vitivinicole pour l’année 2021, malgré l’opposition du gouvernement. La profession obtient donc gain de cause après avoir poussé cette demande depuis plusieurs mois. « C’est une véritable bonne nouvelle alors que sur le front économique le ciel est toujours très sombre et qu’il n’y a aucune éclaircie à l’horizon », a réagi le président de l’association Stéphane Héraud. Entre une perte de chiffre d’affaires «d’au moins 1,5 milliard d’euros» durant le confinement, la taxe Trump sur les vins français et la baisse d’activité dans les zones de couvre-feu depuis le 17 octobre, l’AGPV assure que de nombreuses exploitations vitivinicoles sont en grande difficulté.