À vos pulvés, prêts, contrôlez
La fédération des Cuma des Charentes organise des contrôles de pulvérisateurs en Charente-Maritime et en Charente.
À compter du 1er janvier 2021, la durée de validité passe à 3 ans.
Pendant 1 h 30, jeudi 22 octobre, Nicolas Figeac, conseiller agro-équipement à la fédération des Cuma des Charentes, aura passé au peigne fin le pulvérisateur de la CUMA locale avec Alain Bodin, viticulteur céréalier à Réaux-sur-Trèfle. Enfin, plutôt au banc d’essai qui est partagé avec la FD Cuma 86. « C’est la réglementation, donc on le fait » indique d’emblée l’exploitant, aussi président de la Cuma du Moulin de la galette. « De plus, cela permet de faire le point sur l’appareil en cas de dysfonctionnement. Cela permet d’orienter la recherche. En cas de problème, si on doit aller chez le concessionnaire, on peut lui donner des indications. Le contrôle est d’autant plus apprécié que nous ne sommes pas derrière le pulvé lors de son utilisation », renchérit-il.
Faire contrôler son pulvé, c’est aussi avoir un pulvérisateur aux normes et assurer la bonne maîtrise de la pression parasitaire en utilisant la moindre dose de produits phytosanitaires. Le technicien contrôle différents types de matériel : désherbeuses, pulvérisateur à rampe, viticole, pneumatique, combinés ainsi que le matériel arboricole.
Un contrôle tous les 3 ans
Au préalable, pour les rappels des appareils contrôlés il y a 5 ans, la fédération des Cuma envoie un courrier puis appelle les propriétaires des pulvérisateurs pour les informer qu’ils doivent réaliser le contrôle. « À l’issue du passage au banc d’essai, je réalise un rapport de contrôle que je signe ainsi que le propriétaire de l’appareil. Le rapport fait foi. Un document d’autant plus important qu’il peut être demandé lors d’un contrôle Pac par exemple », précise Nicolas Figeac. Une pastille verte doit être apposée par la suite sur le pulvé si ce dernier ne présente pas de défauts majeurs. Il réalise une centaine de contrôles dans le département et en Charente, « avec une petite majorité en viti ». Depuis 2016, de nouveaux appareils ont eu obligation de passer le contrôle. « Les appareils de moins de 3 m de large sont maintenant concernés. Idem avec les appareils combinés, même sur un quad. D’une façon générale, sont concernés tous les appareils alimentés mécaniquement de façon directe ou pas. Les appareils neufs gardent leur validité de 5 ans. À partir du 1er janvier 2021, le contrôle devra être fait tous les 3 ans », tient à préciser le conseiller. Parmi les points qu’il relève comme défectueux, la majorité est réparable comme le manomètre, les buses usées en totalité ou partiellement. « En cas de défaut majeur, il y a une contre-visite avec un délai de 4 mois pour réaliser les réparations. »Avant de commencer le contrôle le conseiller s’assure que la sécurité est totale. « On peut refuser de le faire si la protection de la cardan n’est pas là. » Avec précision, il contrôle un à un les points : cuve, ventilateur, buses, manomètre, pneumatique, vanne de vidange, trémie d’incorporation, système de rinçage, tuyau... « Il y a une part de visuel importante. » Pour les buses, il les enlève une à une, vérifie avec un débitmètre. « Il est important de nettoyer les buses avant le contrôle. Si elles sont encrassées, elles risquent d’être hors-tolérance ». Il prévient qu’il n’est pas là « pour réparer ».