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« Y a du boulot sur la planche ! »

Les élus consulaires se sont répartis les rôles... et les domaines d’intervention.

Luc Servant, président de la Chambre d'agriculture de Charente-Maritime.
Luc Servant, président de la Chambre d'agriculture de Charente-Maritime.
© AC

Il y a un temps pour la campagne, un autre pour l’élection, un pour le décompte des voix, puis vient celui de l’élection du bureau. Les membres de la Chambre d’agriculture élus en janvier dernier sont passés dans la phase concrète de leur « métier » d’élus consulaire lors de la nouvelle session, lundi, à La Rochelle. L’occasion d’une large présentation des services et du fonctionnement de la Chambre d’agriculture, et de répartir l’ensemble des représentants dans de multiples instances et organismes. D’autant qu’il y a dans cette mandature moins d’élus. Luc Servant, son président, a aussi rappelé les « cadres » d’action de l’établissement consulaire et les « sujets d’actualité ». Après les chiffres présentés de la situation agricole, il a tenté de cerner « l’environnement » auquel est confronté le monde agricole, départemental et national. Si l’expectative était encore de mise sur l’issue (ou pas) du Brexit, de « nouvelles missions » sont assignées aux chambres. Notamment de permettre la réduction des utilisations de produits phytos, de séparer conseil et vente. Ce sont des « enjeux » qu’il avait eu l’occasion de pointer lors de la session d’installation. Il donne aussi des « lignes de conduite » : travailler avec les collectivités, redonner la confiance aux consommateurs. « Nous avons signé une convention de 2 ans entre l’association des maires de Charente-Maritime, les autres chambres consulaires pour travailler sur des sujets communs. » Dans sa description de ces nouveaux horizons, il place aussi les remplacements dans les conseils municipaux en 2020. Autre « problématique » en vue, celle de la réforme de la PAC avec sa déclinaison locale, la suite des MAE (ou pas), les expérimentations locales et des « eco-schemes » : des aides aux « éco-dispositifs » qui prendraient place dans la boite à outils de la PAC. Alors que c’était optionnel dans les premières versions, les États membres auraient maintenant l’obligation de mettre en place des aides pour les agriculteurs qui choisissent de s’engager dans des pratiques bénéfiques pour le climat et l’environnement, à définir dans chaque État membre. Ces aides seraient à un niveau d’exigence supérieur aux conditionnalités environnementales et porter sur des engagements différents de ceux valables pour les MAEC. De plus, ces aides à l’hectare devront respecter la règle des « surcoûts et manques à gagner » pour ne pas être considérées comme un moyen détourné de soutenir le revenu.
Outre la présentation générale, cette session a surtout permis de mettre en place les commissions de la Chambre et une répartition des missions entre les différents échelons. Luc Servant a énuméré « tous les fronts » sur lesquels devrait être la chambre : réduction des phytos, relation voisinage, installation-transmission, révision des SDAGE, SIR et leur transposition en droit français, changement climatique… la liste est loin d’être exhaustive.

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