ZDS : le combat continue
L'édito de Grégory Nivelle, premier vice-président de la Fnsea 79
La révision du zonage ZDS prive 1 113 exploitations de 9 millions d'euros (8 200 euros en moyenne).
Depuis deux ans déjà, nous remettons en cause la nouvelle cartographie et contestons les méthodes de calcul du chargement et de la production brute standard (PBS). Ces calculs sont basés sur des chiffres du recensement 2010 et ne prennent donc pas en compte les évolutions récentes de notre ferme deux-sévrienne. Des estimations réalisées par nos soins, en collaboration avec la chambre d'agriculture et la DDT démontrent que le chargement est descendu récemment (2017/2018) à moins de 1,4 UGB/ha dans bon nombre de communes, ce qui a fait baisser mécaniquement la PBS. C'est pourquoi, avec le soutien de la Fnsea Nouvelle-Aquitaine, la Fnsea 79 et les JA 79 entament une procédure de recours contre l'arrêté du 27 mars 2019 portant délimitation des zones agricoles défavorisées.
On peut féliciter nos prédécesseurs d'avoir eu une politique qui a rendu dynamique l'installation et le développement de l'élevage. Mais c'est aussi ce qui nous coûte cher aujourd'hui. A contrario, on s'aperçoit que les départements qui n'ont pas eu une politique offensive de développement agricole se retrouvent avec des chargements/ha plus faibles et rentrent dans les zones défavorisées. Avec ce nouveau zonage, nous sommes très inquiets de l'impact que cela aura demain sur les installations mais aussi sur les exploitations productrices de valeur ajoutée et créatrices d'emplois directs et indirects.
Nous sommes déterminés à continuer un travail initié par nos prédécesseurs qui avait pour objectif : une agriculture dynamique, rémunératrice et innovante.