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2017, une bonne année pour les revenus des ateliers caprins

La légère augmentation de la production liée à celle du prix du lait permet d’améliorer la marge brute par chèvre par rapport à 2016. Globalement, les chiffres sont stables pour tous les systèmes de production.

Source : Inosys réseau d’élevage Nouvelle Aquitaine, Pays de la Loire et Bretagne.
Source : Inosys réseau d’élevage Nouvelle Aquitaine, Pays de la Loire et Bretagne.
© Inosys

En 2017, les 48 élevages caprins du réseau Inosys Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire ont dégagé en moyenne 35 500 € de revenu disponible par unité de main-d’oeuvre exploitant. Pour les systèmes caprins et cultures de vente, c’est deux fois plus que l’année dernière. La conjoncture céréalière étant globalement meilleure en rendement et en prix, cet atelier a donc retrouvé des couleurs. Pour les autres systèmes, les évolutions sont moins marquées. Globalement, les structures sont plutôt stables (surfaces, chèvres, UMO…).

Amélioration des marges brutes par chèvre

Alors que les débuts de lactations sur les mises bas de saison ont été pénalisés par la mauvaise qualité des fourrages 2016, les lactations d’automne ont, elles, bien démarrées. Globalement, on note une hausse de 2,2 % de lait produit (soit + 6 800 litres en moyenne). Cette légère augmentation, combinée à une petite progression du prix du lait (+ 2 % en 2016) permet une amélioration des marges brutes par chèvre et aux 1 000 litres par rapport à 2016 (respectivement + 12 € et + 6 €). Le coût de production pour l’ensemble des livreurs baisse de 14 € les 1 000 l. Ce sont principalement les charges de mécanisation et d’approvisionnement des surfaces allouées aux caprins qui diminuent. La rémunération moyenne de l’atelier caprin s’améliore en 2017, passant de 2,6 à 2,7 Smic/UMO exploitant.

Un prix du bio qui progresse

Le nombre plus conséquent de fermes de référence en agriculture biologique a permis, cette année, d’étudier ce groupe d’éleveurs plus en détail. Le coût de production des caprins bio 2017 est de 1 030 €/1 000 l, soit près de 250 €/1 000 1 de plus que les conventionnels. Puisque la rémunération des éleveurs plafonne à 1,8 Smic/UMO (contre 2,6 en conventionnel), il semblerait que le prix du lait AB soit encore trop juste en 2017. Alors que dans d’autres filières laitières, les écarts peuvent aller jusqu’à 40 % entre le prix conventionnel et le prix bio, celui de la filière caprine en 2017 n’est que de 25 %.

La valorisation en question pour les mixtes

Ils se rémunèrent à hauteur de 1,8 Smic/UMO exploitant, largement en dessous des livreurs. Amélioration des performances techniques, augmentation du litrage transformé, augmentation du prix des fromages (la plupart valorisent en dessous de 2 €/l) sont des pistes d’amélioration de cette modeste rémunération.

Incidence de la sécheresse en 2018

Lorsqu’on intègre les hypothèses de hausse de l’Ipampa (+2,8 % en 2017) et de hausse du prix du lait (+0,3 % en 2017) dans l’outil de simulation de l’Idele, on obtient une sensible baisse du Smic brut par UMO exploitant (-0,3 en 2017). Cette estimation a été réalisée avec une production par chèvre identique à 2017. Dans certaines exploitations, il faudra certainement inclure l’incidence sécheresse en 2018 (achat d’aliments à prévoir) et une baisse de litrage pour les troupeaux avec des stocks limités.

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