Concours saveurs Nouvelle-Aquitaine
54 palais pour primer les meilleurs vins et fromages de la région
Vendredi 1er octobre, la maison du département des Deux-Sèvres, à Niort, accueillait une des quatre sessions annuelles du concours des saveurs régionales. Vins de Saumur et fromages de chèvre fermiers étaient goûtés par des experts.
Vendredi 1er octobre, la maison du département des Deux-Sèvres, à Niort, accueillait une des quatre sessions annuelles du concours des saveurs régionales. Vins de Saumur et fromages de chèvre fermiers étaient goûtés par des experts.
Il n’y a pas d’agence de l’alimentation dans toutes les régions, et la Nouvelle-Aquitaine a la chance d’avoir la sienne (l’Aana) depuis 2017. « Auparavant nous avions une antenne Poitou-Charentes qui organisait déjà un concours des saveurs depuis les années 1980 », présente l’Aana à Niort ce vendredi 1er octobre.
Ce jour-là ce sont les fromages de chèvre et les vins de Saumur qui sont passés au prisme d’un panel de 54 goûteurs « de tous profils (producteurs, techniciens de laiterie ou plus novices mais ayant déjà participé à ce type d’événement). Nous veillons à panacher les tables avec des professionnels », décrit la chargée de communication de l’Aana. Trois autres sessions se déroulent par an, révélant des pépites, parmi les produits transformés de la région, aussi diverses que le miel, la bière, les vins, les charcuteries, spécialités sucrées ou salées, etc. 28 catégories en tout, qui feront l’objet d’une remise de prix en fin d’année.
Entre 15 et 20 produits par table
De l’aveu des goûteurs présents – trois par table pour faciliter les votes finaux – il faut un certain entraînement pour participer à l’opération, et goûter pas moins de 16 à 18 produits dans la matinée. Affecté, par tirage au sort, à la table des fromages à pâte pressée, Jean-Paul Javaux décrit sa mission, qui se décompose selon les cinq sens, le goût venant à la fin : « je regarde le croûtage, la coupe, s’il y a des ouvertures mécaniques ou dues aux bactéries dans la pâte. Puis au goût je détermine s’il y a un excès de sel, l’équilibre, etc ».
Jean-Paul, qui créa en son temps la laiterie de Fontenille et qui est encore consultant pour le groupe Beillevaire, se décrit comme un « passionné. Je suis juré de concours pour le plaisir d’abord, et parce que j’ai coutume, pour mon métier, de sourcer les producteurs les plus talentueux. » Désigné « président » (comprendre juré le plus expert) de sa table, le spécialiste participe aussi au concours dans une idée de faire progresser ceux qui ont encore du chemin à faire : « En pâte pressée c’est d’autant plus vrai que c’est assez nouveau dans le département. Tous les commentaires que nous écrivons sur ce que nous goûtons seront transmis aux candidats, qu’ils soient médaillés ou non ».
30% seulement des produits peuvent être primés. Par importance, c’est le deuxième concours de France, après le CGA
Une médaille de plus en plus connue
Concernant ces médailles justement, l’Aana précise que le concours ne vise pas à les distribuer à tort et à travers : « 30% seulement des produits peuvent être primés. Par importance, c’est le deuxième concours de France, après le CGA ».
Les producteurs récompensés peuvent apposer des logos d’or, d’argent ou de bronze sur leur produit primé pendant un an. « Ils observent en moyenne 20 à 25% de vente en plus sur ce produit, et 10% sur le reste de leurs gammes », certifie l’Aana. Les consommateurs ne s’y trompent pas.
Les deux-sévriens au palmarès Fromages de chèvre