Alcool : une débanalisation «indispensable et très difficile» pour Santé Publique France
«Le travail de débanalisation de la consommation d’alcool est rendu à la fois indispensable et très difficile du fait de la puissance du marketing déployé par les industriels de l’alcool en France», regrettent des experts de Santé Publique France dans une étude publiée le 9 novembre.
En interrogeant près de 14 873 personnes âgées de 18 à 85 ans, l’agence gouvernementale estime ainsi que «la proportion de personnes dépassant les repères [de consommation d’alcool] n’a pas évolué significativement entre 2017 et 2020».
Ces recommandations, rappelle Santé Publique France, ont pourtant été résumées depuis plusieurs années dans des campagnes grand public: «pour votre santé, l’alcool c’est maximum 2 verres par jour, et pas tous les jours».
Malgré ces recommandations, près de 23,7% des 18-75 ans auraient déclaré consommer de l’alcool au-delà des repères en 2020, quand ils étaient 23,6% dans la précédente étude de 2017.
Le dépassement concerne toujours davantage les hommes (33,2 %) que les femmes (14,7 %), ainsi que les personnes gagnant plus de 1800 € par mois, «les personnes aux plus hauts revenus étant plus fréquemment consommatrices au-delà des repères».
Enfin, note Santé publique France, parmi les 55% des répondants entre 18-75 ans ayant consommé de l’alcool au cours des sept derniers jours (55 % des 18-75 ans), seuls 19 % ont déclaré vouloir réduire leur consommation d’alcool.