Au bord du gouffre, la filière pintades lance un appel à l'aide
Dans un communiqué du 11 mai, le comité interprofessionnel de la pintade (CIP) tire la sonnette d'alarme sur les « importants volumes non commercialisés » à la suite de la crise sanitaire du Covid-19. Cette filière a subi une double peine avec, d'un côté, la fermeture et des restaurants et de nombreux marchés de plein vent (environ 60% des débouchés) et, de l'autre, une « baisse des ventes pour Pâques (…) estimée à environ - 50% par rapport à l’an passé » en GMS. « Si rien n’est fait, cette filière d’excellence pourrait disparaître », prévient l'interprofession. Avec 1000 éleveurs, la pintade est une « petite filière qui a la particularité de pouvoir être rapidement déstabilisée et mise en danger par la défaillance d'un seul de ses acteurs », rappelle le CIP. Ainsi, la France abrite d'après elle « le dernier sélectionneur de pintades d’élevage du globe ». Comme les autres volailles, l'interprofession de la pintade demande le soutien des distributeurs par des mises en avant et celui des pouvoirs publics (accès à l'aide européenne au stockage privé, ajustement des conditions d'accès au chômage partiel et au fonds de solidarité). Les professionnels attendent enfin un « soutien de la France et de l'Europe pour accompagner leur plan de relance », qui visera à « mieux faire connaître les nombreuses vertus de la pintade aux consommateurs ».