Au-delà de la polyvalence des bâtiments, celle des éleveurs
Loïc Marolleau, adhérent de Volinéo, a diversifié les espèces produites dans son élevage. De légers investissements ont permis d’adapter les équipements. La volonté de l’éleveur de changer ses habitudes est au c½ur de cette évolution tirée par les marchés.

Les plus gros blocages, comme souvent, sont dans la tête de l’éleveur, croit Loïc Marolleau. Aviculteur spécialisé, installé à l’Absie, il possède 3 900 m2 de bâtiments. « Jusqu’en 2005, j’y ai enchaîné les bandes de poulets ». Et puis il y a eu l’épisode de grippe aviaire avec ses conséquences sur les vides sanitaires. « Ils ne cessaient de se prolonger. Nutri-Vendée, qui était mon groupement de producteurs, m’a proposé, m’a incité à faire de la pintade. Au moins un lot par an ».
D’abord pour optimiser le temps de production des bâtiments, ensuite par goût puis pour des raisons de sécurité sanitaire, Loïc a accepté de sortir de sa zone de confort en diversifiant la production sur le site. « Il fallait tout réapprendre. C’était là, le plus gros effort. En termes d’équipement, les dépenses étaient raisonnables. Le matériel s’adapte aux deux espèces même si progressivement j’ai homogénéisé le matériel d’abreuvement et les mangeoires. À titre d’exemple, les pipettes multidirectionnelles ont été généralisées ».
Bien que mesurés, les investissements ont été aidés. « Il y a eu un après 2006. La diversification, subie dans les mois qui ont suivi cet épisode de grippe aviaire, est devenue au fil du temps une stratégie. Aujourd’hui, Volinéo assoit son développement sur la polyvalence de ses éleveurs. En conséquence, la coopérative suscite cet engagement par des accompagnements financiers », explique Fabrice Rocheteau, responsable de la filière Litière de Volinéo.