Aller au contenu principal

Naissances
Carnet rose de printemps

Dans cette période difficile, la vie continue au sein des élevages où les mises bas de printemps sont en cours. Les naissances apportent leur lot de bonheur aux éleveurs, mais aussi de stress et d’émotions. Petit tour des dernières arrivées dans des fermes deux-sévriennes.

Je n’avais encore jamais eu de triplés ! » Frédéric Boulat, éleveur à Gourgé

Eleveur de limousines, Frédéric Boulat a assisté au phénomène très rare des triplés au début de l’année 2020. En rentrant dans la stabulation, il découvre trois veaux, une femelle et deux mâles, et une seule vache qui avait vêlé. Les trois petits se portent bien et ont passé un mois avec leur mère, le temps de trouver une nourrice pour les deux mâles. Sur la période automne 2019 printemps 2020, 88 veaux sont nés pour 84 vêlages, avec 4 jumelles et des triplés, mais trois n’ont pas tenu. A part deux ou trois problèmes de matrices, courants chez les limousines, « il n’y a pas eu de problème particulier, les veaux partent dehors », se réjouit l’éleveur.

 

Un moment fort où l'on voit le fruit de l'année », Stéphane Faidy, éleveur à Saint-Martin de Saint-Maixent

Cette petite Blonde est née le 28 avril à la ferme de Charchenay, un jour marqué par six naissances. Un moment « toujours un peu stressant » pour l’éleveur, qui préfère rentrer toutes les bêtes au bâtiment afin de les surveiller plus facilement. « C’est là où on voit le fruit de l’année, si on a choisi les bons pères », témoigne Stéphane Faidy, qui reconnait avoir encore beaucoup de choses à apprendre dans la sélection des reproducteurs. Pour le moment, tout s’est bien passé, avec des vêlages groupés. Il en attend encore trente-deux dans les trois prochaines semaines. L’éleveur de Charchenay n’a fait appel qu’une fois au vétérinaire pour un veau qui avait du mal à sortir. « Ça dépend des années, parfois c’est le bazar toute la saison. Cette année, c’est parfait. »

 

Les chèvres mettent bas quand l'éleveur est présent », Anne Boutet, éleveuse à Pamproux

Grigris, né le 6 mars, est le petit d’une chevrette qui a pris en période naturelle, le troupeau étant désaisonné, avec une partie inséminée. L’IA demande une présence soutenue de l’éleveuse pour reconnaître la mère. Pour les 200 mises bas annuelles, c’est toujours la même préoccupation : « que ça se passe bien, que ce soit vivant. » Au printemps, les chevrettes qui mettent bas sont peu nombreuses et se débrouillent quasiment seules. « Il ne reste plus qu’à veiller à ce que le chevreau tête bien », témoigne Anne Boutet. Elle a remarqué que les chèvres attendent souvent une présence pour enclencher le travail. « Quand la mise bas va se faire dans la journée, la chèvre appelle à chaque fois qu’elle me voit. » Des petits signes qu’elle sait maintenant décoder automatiquement. « Au début, on répète ce qu’on nous a appris, après on comprend pourquoi on fait comme ça. C’est beaucoup d’observation, du feeling aussi. On est apprenti tous les jours. »

 

Les vêlages sont liés à la commercialisation des veaux qu'on choisit », Jérôme Truteau, éleveur à Valdelaume

Le 22 avril au matin, un premier veau était déjà sorti quand Jérôme Truteau est arrivé, il a pu assister à la venue du second. « C’est le top d’en avoir deux pour une vache, en plus ils sont en super forme », se réjouit l’éleveur. Il espère les vendre autour de 500-600 €. Installé depuis quatre mois (voir notre portrait), Jérôme Truteau réfléchit à la conduite d’élevage qu’il veut mettre en place pour les vêlages de ses Charolaises. L’éleveur qui lui a cédé son troupeau les étalait de novembre à juin. « Ça se faisait à la bonne franquette, au pré. » Son objectif est de regrouper la vingtaine de vêlages entre novembre et décembre, au bâtiment. « L’atout de les étaler, c’est d’avoir des veaux à vendre sur une plus longue période. C’est bien pour faire de la vente directe, mais je n’ai pas le temps de me lancer dans la commercialisation. Pour le moment, je fais au plus simple. » Il compte en vendre un par mois.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

6,4 millions de doses ont été prévues par les services de l'État pour contrer la propagation du sérotype 3 de la FCO. Le flou perdure pour les éleveurs du Poitou, qui n'arrivent pas à connaître la disponibilité et le prix du produit.
Souches, vaccination, carte des cas : ce qu'il faut savoir sur la FCO 

Début août, l'Hexagone a connu ses premiers cas du sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO). La campagne de vaccination…

L'épreuve de moiss'batt'cross, une course incontournable pour les visiteurs de la fête.
Des animations variées pour tous les goûts
Dynamiser le milieu rural : c'est à quoi s'emploient les Jeunes Agriculteurs de la Vienne à travers différentes initiatives…
Quentin Chausteur estime que les informations sur la progression du serotype-3 ont manqué, y compris auprès des professionnels et de l'administration.
"Ce qui est grave, c'est le manque d'infos !"

Chez les éleveurs de la Vienne, la progression de la FCO est suivie avec inquiétude, d'autant que les informations qu'ils…

Les rendements nationaux de blé tendre de 2024 sont estimés à 59,33 q/ha, contre 73,9 q/ha l'an dernier.
Les blés portent l'estocade à la campagne

Après des débuts poussifs sur les orges, des résultats moyens sur les colzas et des pois décevants, les blés closent une…

L'ULVV transforme chaque année 5 millions de litres de lait de vache et chèvre.
Une cagnotte Leetchi pour l'ULVV

En procédure de sauvegarde, la coopérative a lancé un appel aux dons.

Le président du GDS de la Vienne et de Nouvelle-Aquitaine estime qu'aucune leçon n'a été tirée des crises sanitaires précédentes.
FCO : la Vienne prise entre deux feux
Avec près de 180 000 ovins, 120 000 bovins, et 100 000 caprins, le département de la Vienne est particulièrement concerné par la…
Publicité