De la viande artificielle de poulet autorisée à la vente à Singapour, une première mondiale
De la viande artificielle de poulet va pouvoir être proposée prochainement dans des restaurants de Singapour après un feu vert des autorités locales, «une première mondiale» selon la start-up américaine à l'origine du projet. Eat Just, qui travaille sur ce projet de viande de laboratoire cultivée à partir de cellules animales, a annoncé que ses morceaux de poulet avaient été autorisés à la vente par l'agence de sécurité alimentaire de la cité-État d'Asie du Sud-Est. Une «avancée pour l'industrie alimentaire mondiale», a-t-elle souligné dans un communiqué du 2 décembre.
Eat Just a indiqué avoir produit plus de 20 lots de viande de poulet artificielle dans des bioréacteurs de 1200 litres avant de soumettre sa production à des tests de qualité et de sécurité. La viande de laboratoire a longtemps été considérée comme beaucoup trop coûteuse, mais Eat Just assure avoir fait «des progrès considérables» pour réduire les coûts. «Dès le début nous aurons un prix similaire au poulet haut-de-gamme d'un restaurant chic», a indiqué un porte-parole à l'AFP, sans toutefois révéler le prix des nuggets. Eat Just compte proposer par la suite d'autres produits comme des blancs de poulet et espère parvenir à un prix inférieur à celui du poulet classique au cours des prochaines années.
Julien Denormandie dit «non» à la viande in vitro
«Est-ce vraiment cela, la société que nous voulons pour nos enfants ? Moi, non.» C'est par ces mots que le ministre de l'Agriculture a réagi, sur Twitter le 2 décembre, à l'annonce de la première autorisation de viande in vitro à Singapour. «Je le dis clairement: la viande vient du vivant, pas des laboratoires. Comptez sur moi pour qu’en France, la viande reste naturelle et jamais artificielle !», conclut le locataire de la Rue de Varenne.