Découvrir, s'inspirer et adapter
Des Tchadiens sont venus en Charente-Maritime, pendant trois jours, dans le cadre d'un séjour de 15 jours, orchestré par l'Afdi 16 et 17.
Au lycée agricole La Salle Saint-Antoine, à Bois, il y avait une certaine effervescence, lundi dernier. Trois Tchadiens, des représentants de la FCEJARLOR (fédération des cellules des jeunes agriculteurs et ruraux du Logone Oriental), sont venus visiter l’établissement à l’initiative d’Afdi (1) 17. «Ce séjour s’inscrit dans le cadre des échanges entre l’Afdi 16-17 et le Tchad. Cette visite s’est réalisée suite à notre rencontre avec le lycée, lors de la Fête de la Terre des Jeunes Agriculteurs, à Jonzac» explique Michel Amblard, président d’Afdi 17. Un séjour de 15 jours, qui se termine le 17 novembre. Theophile Mbangnadji, le président, Franco Masrab, le trésorier, et Miclot Allahoungar, l’animateur, ont fait une immersion de trois jours dans le département. Par la suite, c’est l’Afdi 16 qui les accueille. Deux tchadiennes sont aussi du voyage.
Un périple charentais-maritime qui leur a permis d’être en contact direct avec les agriculteurs. Ils ont visité un élevage laitier avec transformations, au Gaec «Le Fief de bois dorés», à St Georges du Bois ; un élevage bovin viande chez Mickaël Tranquard, à Echillais ; un élevage laitier, chez Jean-Marc Martin, à Crazannes ; à Bords, Fabien Tranquard avec son unité de méthanisation et les serres maraîchères de Magali Vinet et un élevage caprin, chez Ludovic Gazengel, à St-Jean-de-Liversay. Theophile Mbangnadji souligne que «de nombreux échanges ont eu lieu. Nous allons essayer d’en tirer profit. On ne va pas transposer mais adapter des idées. Nous avons été surpis de voir un robot de traite chez Fabien Tranquard.» Les trois hommes ont aussi fait du tourisme, en passant par La Rochelle. Ils ont été impressionnés par les monuments historiques, Ford Boyard. «Nous avons ramené de l’eau de mer dans une bouteille», précise Miclot Allahoungar.
Pour le président de l’association, c’est le troisième voyage dans les Charentes. Au fil du temps, il s’est imprégné de la structure Jeunes Agriculteurs. «Concrètement, grâce à l’Afdi, nous avons mis en place, en 2016, une structure, la FCEJARLOR, et créé un emploi avec un poste d’animateur. Le but est de créer une dynamique et d’instaurer un lien entre les jeunes tchadiens. Avec la création de notre association, nous avons une reconnaissance de nos activitiés vis-à-vis des autorités tchadiennes. Une donnée que nous n’avions pas jusqu’à présent. Il y a 6 mois, et pour la première fois, nous avons organisé une fête de la terre. 500 jeunes agriculteurs sont venus», se réjouit le président. Pour le trésorier de l’association, il s’agit aussi de s’inspirer du modèle français en l’adaptant à leurs contraintes, leurs objectifs. Un message qu’aurait apprécier Jacques Bertin, un des artisans d’Afdi 17, disparu cette semaine.
(1) Afdi : agriculteurs français et développement international