Des bufflonnes dans la Vienne
Cyril Rousseau est installé à Asnois depuis 2018. Il se lance dans l’élevage de bufflonnes pour transformer leur lait.
Cyril Rousseau est installé à Asnois depuis 2018. Il se lance dans l’élevage de bufflonnes pour transformer leur lait.
C’est la première idée qui vient à l’esprit quand on parle de bufflones. « Bientôt de la mozzarella de la Vienne !». Mais on vous prévient, il faudra attendre encore un peu. A Asnois, Cyril Rousseau a fait sa première traite de ces bovins cette semaine et il envisage pour le moment de vendre le lait en bouteilles, aux curieux mais aussi aux personnes intolérantes au lactose, et de le transformer en yaourts et fromages. « Pour la mozzarella, c’est prévu, mais le filage de la pâte est difficile tout comme le façonnage des boules» décrit l’éleveur. À 26 ans, il est installé depuis 2018 sur des terres familiales. Ses parents sont quant à eux éleveurs caprins dans le mellois.
Parcours du combattant
Son Bac STA, option aménagements et valorisation des espaces naturels, et un BTS, ne le prédestinaient pas vraiment à l’élevage mais, après quelques années de salariat, l’opportunité de reprendre les terres de son oncle l’emmène dans le sud Vienne. Au départ, il exploite les 20 ha pour de la vente de fourrage et cherche très vite à se diversifier. «J’ai vu un reportage sur l’élevage de bufflonnes. J’ai eu envie de me lancer» explique Cyril Rousseau. Il a dû surmonter pas mal d’obstacles: obtenir un prêt à la banque, qui s’est conclu par un prêt à la consommation, remplir quelques dossiers de subvention, notamment auprès du Conseil régional (qui lui a accordé une aide pour son local de transformation), mais aussi acheter les bufflonnes et terminer les travaux de son local. L’heure sera dans les prochaines semaines à la mise sur le marché. Ses produits marqués «Buffal» n’iront pas dans les grandes surfaces, «pour maîtriser mes prix de vente» souligne l’éleveur qui n’envisage pas non plus la vente à la ferme. Il souhaite privilégier les magasins de producteurs. Dans un premier temps, ce sera dans son Mellois natal. Surveillez quand même bien les étals de ceux de la Vienne, où ses yaourts et fromages pourraient vite faire leur apparition.