Festival
Du lourd pour le festival international de la BD
Après sa désignation comme ville créative par l’Unesco, Angoulême s’impose comme la capitale internationale de la bande dessinée. Un statut confirmé par la programmation de l’édition 2020, particulièrement riche et variée, qui se déroulera du 30 janvier au 2 février.
Après sa désignation comme ville créative par l’Unesco, Angoulême s’impose comme la capitale internationale de la bande dessinée. Un statut confirmé par la programmation de l’édition 2020, particulièrement riche et variée, qui se déroulera du 30 janvier au 2 février.
Pour les amateurs de bandes dessinées, de comics ou de mangas, il suffit de donner quelques noms pour savoir qu’un grand cru se prépare, comme Gunnm de Yukito Kishiro ou encore The Walking dead de Robert Kirkman. Le premier a eu droit à une adaptation au cinéma l’année dernière, avec le film Alita : Battle angel, qui, bien que médiocre, aura au moins permis de remettre en lumière l’œuvre originelle. Cette œuvre bénéficiera donc d’un éclairage tout particulier à Angoulême.
Le deuxième, le créateur de The Walking dead, Invincible et Outcast, fera l’objet de sa première grande exposition en France. Le scénariste aime questionner et se positionner en marge des productions culturelles contemporaines, avec des thématiques autour des relations au sein de communautés humaines contraintes de se réinventer, l’exercice du pouvoir, les défis politiques et environnementaux contemporains.
En tout, le Festival international de la BD (FIBD) d’Angoulême va proposer une douzaine d’expositions sur des thèmes et des artistes très différents, connus ou fondateurs. Yohiharu Tsuge fait partie de la deuxième catégorie. Le Japonais est pourtant considéré comme un monstre sacré. Il a apporté au manga une portée onirique et biographique dès les années 60, qui va marquer de nombreux auteurs. D’ailleurs, face au succès de ce genre en France, le FIBD va devoir s’adapter. L’espace manga va être agrandi.
Voyage dans le temps et l'espace
Le Festival d’Angoulême n’en oublie pas les autres publics avec « folklore enfance, fantastique enfance », à destination des familles. L’exposition dresse un panorama de la bande dessinée jeunesse. « Il accompagne le programme jeunesse sur la question de la survivance du mythe et du folklore », synthétise Stéphane Beaujean, le directeur artistique du FIBD.
Deux autres expositions sont dédiées à des figures connues des amateurs. Lauréat du prix Goscinny 2019, scénariste majeur et co-créateur de Valérian, Pierre Christin aura droit à une rétrospective. Non loin, on retrouvera « Jean Frisano : de Tarzan à Marvel, l’Amérique fantasmée ». Si le nom de Jean Frisano est peu connu du grand public, il l’est beaucoup plus des amateurs de comics. Ses gouaches colorées ont fait le bonheur des lecteurs des héros Marvel dans les années 70 et 80 dans le magazine Strange. Il a illustré quelques petites œuvres comme Conan, La planète des singes ou Star Wars.
Enfin, l’exposition voyages en Égypte et en Nubie, de Giambattista Belzoni, d’après les livres de Grégory Jarry, Lucie Castel et Nicole Augereau, immergera les visiteurs dans les voyages en Égypte de Giambattista et Sarah Belzoni, explorateurs du début du XIXe siècle.
De son côté, l’association ChiFouMi, qui travaille à la reconnaissance de nouvelles formes de bande dessinée, proposera une exposition des travaux réalisés, ainsi que des rencontres. Parmi les auteurs invités, on comptera notamment le Suisse Alex Baladi, les Américains Charles Burns (à qui l’on doit une des affiches du festival) et Zak Sally.
Une ville créative
Le maire d’Angoulême l’a rappelé, « cette programmation a une saveur particulière. Angoulême a été désignée ville créative par l’Unesco et rejoint 240 villes, dont 40 pour la catégorie littéraire ». Car il ne s’agit pas simplement d’inviter des auteurs, des dessinateurs et des éditeurs à goûter aux charmes de la ville. « C’est un écosystème qui rayonnera encore davantage et qui sera encore plus attractif. Tout arrive au bon moment, cette reconnaissance permet de valoriser les efforts de la ville », note Xavier Bonnefont.
Les informations pratiques
Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême est accessible du jeudi 30 janvier au dimanche 2 février, les jeudi et vendredi de 10 heures à 19 heures, le samedi de 10 heures à 20 heures et le dimanche de 10 heures à 18 heures. Ouverture des préventes jusqu’au dimanche 26 janvier minuit sur le site bdangouleme.com et dans les réseaux de billetterie habituels.
Tarifs : pass festival un jour (jeudi/vendredi/dimanche) : adulte : 16 € ; 10-17 ans : 11 €.
Pass festival un jour samedi : adulte : 22 € ; 10-17 ans : 11 €.
Pass quatre jours : adulte : 40 € ; 10-17 ans : 25 €.
Gratuit pour les moins de 10 ans.