Eau et phytos : la difficile équation de la Chambre d'agriculture de Charente
Pour Christian Daniau, président de la Chambre d'agriculture de la Charente, les agriculteurs ont aussi besoin de recevoir des signaux positifs sur les actions qu'ils mènent.
Pour Christian Daniau, président de la Chambre d'agriculture de la Charente, les agriculteurs ont aussi besoin de recevoir des signaux positifs sur les actions qu'ils mènent.
Lors de la session de la Chambre d’agriculture, un chapitre a été consacré aux actions agroenvironnementales qu’accompagne la Chambre d’agriculture. Son président Christian Daniau s’est attardé sur la difficulté à promouvoir les actions menées sur l’eau ou l’utilisation des phytosanitaires : « C’est difficile de faire avancer les choses et de voir que nos pratiques ne sont pas reconnues. Ça fait plaisir de voir que le directeur de l’Agence de l’Eau confirme une amélioration de la qualité de l’eau. Mais on n’a pas le temps de s’en satisfaire. »
La difficulté, explique-t-il, est de trouver le juste équilibre : « Les phytos sont la cible de tout le monde. Sur l’accompagnement stratégique, ça va être compliqué ! Nous avons plus de 4 000 agriculteurs Avec toutes ces questions, ils doivent être courageux pour tenir le coup. » Et de souhaiter repartir sur de bonnes bases. « Il faudrait reprendre à partir de l’existant, reconnaître ce qui a déjà été fait. [...] Il y a eu des évolutions importantes des pratiques. Nous, agriculteurs, avons besoin de signaux. »
« On avance, mais d’autres sujets nous rattrapent. » - Christian Daniau, président de la Chambre d'agriculture
Présente lors des débats, la préfète Magali Debatte a rappelé que « la question de l’eau demande une approche globale. Il ne faut pas laisser penser que les agriculteurs sont la seule variable du système. [...] Il serait dommage d’interrompre la démarche en cours, autant que de fixer des objectifs intenables pour la profession agricole. Je pense que vous avez été entendus par l’Agence de l’Eau ». Et Christian Daniau de conclure : « On avance, mais d’autres sujets nous rattrapent. »