Élaboration du prochain plan Ecophyto au premier semestre 2023
Alors que le deuxième plan arrive à échéance en 2024, l’État veut accélérer sur la question des phytos.
Alors que le deuxième plan arrive à échéance en 2024, l’État veut accélérer sur la question des phytos.
Un « travail de réflexion » va être conduit au premier semestre 2023 pour l’élaboration du prochain plan écophyto, assure le cabinet du ministre de l’agriculture. Cette réflexion portera sur « les objectifs stratégiques du plan et ses leviers d’action mais impactera également les moyens mis à disposition ».
Alors que l’Assemblée nationale examine la seconde partie (dépenses) du projet de loi de finances (PLF) pour 2023, le cabinet précise qu’il est « envisagé que la prochaine maquette financière écophyto, pour 2023, anticipe les réflexions d’évolution d’écophyto en termes d’orientation, tout en tenant compte des financements pluriannuels qui sont déjà engagés ».
Issu du Grenelle de l’environnement, le premier plan écophyto avait fixé en 2008 l’objectif de réduire l’usage des pesticides agricoles de 50 % à horizon 2018. Non atteint, l’objectif fut finalement repoussé à 2025 avec le plan écophyto 2, assorti d’un objectif intermédiaire de -25 % à 2020. Ce deuxième plan arrivera à échéance au printemps 2024.
Cohérence avec la Pac
Dans un rapport qui avait fuité au printemps dernier, et a finalement été rendu public il y a quelques jours, l’inspection générale des finances, le ministère de l’agriculture et le ministère de la transition écologique rappelait que « douze ans après le premier plan, la France n’a pas atteint son objectif chiffré ». Ils recommandaient de faire débuter un nouveau plan dès 2023, par souci de cohérence avec la nouvelle Pac, et d’efficacité. Le rapport proposait trois pistes de leviers : le soutien à la segmentation, notamment à l’agriculture biologique ; l’incitation, par le renchérissement progressif, mais important du prix relatif des pesticides ; et un durcissement de la réglementation, accompagné par un alignement des règles sanitaires à l’importation.