Elevage info
Ne rien négliger lors de la mise à l’herbe des agnelles de renouvellement
Constituer un lot d’agnelles n’est pas chose aisée et doit se raisonner en fonction des objectifs de prolificité, aptitudes maternelles, conformation et constance. L’important pour simplifier la conduite est l’homogénéité, surtout si le tri est effectué sur des périodes d’agnelages différentes (automne et printemps). L’objectif de mise à la reproduction étant d’avoir une agnelle pesant 2/3 du poids adulte, il faut veiller à un bon apprentissage du pâturage en ajoutant quelques brebis de réforme. Elles seront déparasitées dans les 30 jours qui précèdent leur intégration au lot d’agnelles. L’éleveur privilégiera des parcelles « saines » d’un point de vue du parasitisme, jeunes prairies ou praires permanentes à rotation longue. L’objectif est que les agnelles acquièrent une immunité grâce à une mise en présence progressive avec les parasites. Concernant la transition alimentaire, sans rentrer les agnelles tous les soirs en bergerie (prairies « parking » à éviter), il est possible soit de leur apporter du concentré à l’herbe pendant deux semaines (300 à 500 g/j), soit, au contraire, de supprimer le concentré quinze jours avant la mise à l’herbe tout en distribuant en bergerie du foin de bonne qualité. Tout décrochement de croissance doit être corrigé rapidement car les retards ne sont pas rattrapables.
Autres pailles, menues pailles ou échange paille-fumier
La paille de colza est une alternative à la paille de blé en cas de manque de paille, mais les références ne sont pas nombreuses. Cette ressource est difficile à mobiliser lors de la récolte car elle est cassante, brisée à la récolte et difficile à presser. Le rendement peut être de 2 à 3 t/ha. La paille de colza broyée peut être utilisée en litière avicole. La paille de maïs grain se récolte à l’automne s’il fait sec pour éviter de ramasser trop de terre. Cette litière peut remplacer une partie de paille de blé, qui peut alors servir en alimentation. Le rendement varie de 4 à 7 t/ha suivant le rendement en maïs grain et les conditions de récolte (humide ou sec). L’utilisation des menues pailles de céréales nécessite des équipements spécifiques sur les moissonneuses, mais permet de récupérer 10 à 20 % de paille supplémentaire. Cet investissement peut s’envisager dans le cadre d’une Cuma de récolte par exemple.
La sécurisation d’un échange paille contre fumier est une alternative à l’achat de paille. Cela passe par une entente entre les deux parties sur l’organisation, le pressage, le transport, l’épandage et la qualité des produits échangés (analyse d’effluent). Un échange paille/fumier sécurisé n’est pas un « coup » réalisé une année de temps en temps. Les parties s’engagent sur la durée, même les bonnes années.