Eleveurs dans la tourmente
En raison du confinement dû à l’épidémie de coronavirus, les ventes des productions des éleveurs sont en berne. A commencer par le chevreau, plat emblématique de Pâques. L’horizon n’est pas plus clair pour les fromages de chèvre qui connaissent des difficultés d’écoulement. Témoignage de David Bossuet, éleveur caprin au Gaec Lait’Nergie à Savigné, et président du Syndicat caprin de la Vienne.
De quelle manière le confinement impacte-t-il les élevages caprins ?
Les éleveurs qui produisent leurs fromages et les artisans qui transforment du lait de chèvre peinent à vendre leur production, à cause de la baisse des achats. Des marchés restent ouverts, mais les personnes sortent moins et préfèrent faire des courses de base. Depuis 2 semaines, nos ventes de fromages ont diminué de moitié. On ne livre plus les fromagers, crémeries… que nous approvisionnons via Rungis. La commercialisation se fait encore avec les GMS, qui jouent le jeu du local. Certaines nous ont référencés dans leur Drive. D’autres se sont inquiétées de savoir si nous avions du stock à écouler. Sur certaines exploitations, ce sont près de 80 % de la production qui ne sont pas vendus.