Politique
Emmanuel Aubry, préfet des Deux-Sèvres depuis lundi
Emmanuel Aubry a pris ses fonctions de préfet des Deux-Sèvres en début de semaine. Fraîchement débarqué du Rhône, le remplaçant d’Isabelle David, partie à Paris, aura fort à faire, notamment avec le dossier des réserves de substitution.
Emmanuel Aubry a pris ses fonctions de préfet des Deux-Sèvres en début de semaine. Fraîchement débarqué du Rhône, le remplaçant d’Isabelle David, partie à Paris, aura fort à faire, notamment avec le dossier des réserves de substitution.
De tous les dossiers, il sait que c’est sur celui des réserves de substitution qu’il sera le plus attendu. Un sujet « éminemment important, reconnaît le nouveau préfet des Deux-Sèvres, Emmanuel Aubry. Depuis toujours, la question de l’eau s’est avérée fondamentale, et encore plus depuis quelques années. Je suivrai ce dossier avec attention ». Encore peu aux faits des tenants et des aboutissants du projet (il est arrivé à Niort le dimanche 2 février), le représentant de l’État assure que seront organisées « dans les jours qui viennent des rencontres bilatérales avec tous les acteurs afin d’en cerner les enjeux et surtout les solutions techniques ».
Fraîchement débarqué de Lyon, où il exerçait les fonctions de secrétaire général de la préfecture du Rhône et préfet délégué pour l’égalité des chances depuis octobre 2017, Emmanuel Aubry admet qu’il méconnaît le territoire qui vient de lui être attribué. « Du département, je connais le Marais poitevin et la ville de Niort, où je suis passé il y a quelques années ». Néanmoins, le nouveau préfet souhaite corriger cette lacune en prenant rapidement connaissance de tous les dossiers et surtout « en parcourant les Deux-Sèvres », le moyen le plus efficace selon lui de prendre le pouls du territoire. Car c’est le goût pour la proximité, pour la rencontre avec la population qui a poussé l’Ardennais de 55 ans à s’engager, dans la deuxième partie de sa carrière, dans le corps électoral.
Originellement, Emmanuel Aubry a une formation de docteur en pharmacie. Après avoir été pharmacien inspecteur à la direction régionale des affaires sanitaires et sociales du Nord-Pas-de-Calais, puis à celle de Corse, dans les années 90, il bifurque en 1999 dans l’administration en intégrant l’école nationale d’administration. « Du droit pharmaceutique au droit tout court et à l’Ena, il n’y avait qu’un pas », explique le préfet.
Par la suite, ce dernier reconnaît « un certain classicisme dans son parcours » avec un emploi de directeur de cabinet en Bourgogne, de secrétaire général de la préfecture de l’Indre ou encore différentes missions aux services budgétaire et ressources humaines du ministère de l’intérieur. Il passe ensuite quatre ans et demi comme secrétaire général de la préfecture de Loire-Atlantique avant de rallier le Rhône.
Isabelle David, quant à elle, après avoir passé deux ans à la préfecture, a rejoint Paris pour travailler auprès du secrétaire général du ministère de l’intérieur.