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En produits transformés, l’obligation d’afficher l’origine du lait et de la viande est prolongée
La Fnsea et JA souhaitent que l’affichage obligatoire de l’origine des produits tranformés s’élargissent à tous les produits et toutes les filières de l’alimentaire.
La Fnsea et JA souhaitent que l’affichage obligatoire de l’origine des produits tranformés s’élargissent à tous les produits et toutes les filières de l’alimentaire.
C’est reparti pour un tour : l’expérimentation de l’affichage obligatoire de l’origine du lait et de la viande dans les produits transformés est prolongée jusqu’au 31 décembre 2021, prévoit un décret paru au JO le 29 mars. Déjà renouvelé une fois, ce test devait s’achever le 31 mars 2020. Il est reconduit à l’identique. Les fabricants sont donc toujours tenus d’afficher l’origine de la viande (si elle représente plus de 8 % du produit final) et du lait (au-delà de 50 %).
Dans un communiqué du 26 mars, la Fnsea et les Jeunes agriculteurs (JA) saluent « une nouvelle victoire pour la transparence ». Rappelant qu’ils s’étaient « battus pour obtenir cette première expérimentation », les syndicats majoritaires demandent que « cette obligation s’étende à tous les produits et toutes les filières ». D’après une évaluation réalisée pour le ministère de l’agriculture, l’affichage de l’origine dans les produits transformés « est sans impact sur le prix final des produits », soulignent-ils. Cette étude, publiée le 14 octobre, notait aussi que « si la mention de l’origine est largement souhaitée, son impact sur les comportements d’achat semble [...] globalement limité ».
La prochaine étape ? Une « action renforcée et harmonisée dans toute l’UE », espère le président de JA, Samuel Vandaele, sur Twitter. Le syndicalisme majoritaire demande à Bruxelles de « se positionner » sur son initiative citoyenne européenne (ICE) Eat Original, lancée avec la Coldiretti (Italie) pour « rendre la mention de l’origine obligatoire pour tous les produits alimentaires ». Clôturée en octobre 2019, elle a recueilli 1,1 million de signatures. Une demande soutenue par l’interprofession française du bétail et des viandes, Interbev : cité dans un communiqué du 27 mars, son président Dominique Langlois attend « que la commission légifère afin de pérenniser ces dispositions sur l’ensemble du marché européen ». D’après Culture Viande (industriels), « la Commission devrait proposer en 2020 un dispositif applicable à l’ensemble de l’Union. Mais à ce jour, le projet s’oriente vers une application volontaire des opérateurs. »