Enquête avicole grand Ouest : une année de transition
2017 a montré des signes positifs pour la production de volailles de chair avec des marges qui s’améliorent globalement malgré des durées de vide qui s’allongent. Cette embellie est ternie par la hausse des importations et la situation des anciens éleveurs de Doux.
La synthèse des résultats 2017 de l’enquête avicole réalisée par les chambres d’agriculture du Grand Ouest vient de sortir. Les principales données sont présentées dans le tableau ci-contre. Par rapport à 2016, des améliorations de l’IC sont constatées pour toutes les espèces à l’exception de la dinde, qui stagne. Quand on sait que le poste aliments représente près de 70 % du total des charges variables, cela se répercute directement sur la marge PA, qui gagne de 0,12 €/m²/lot en poulet export à 1,16 € en poulet bio.
Autre constat plus inquiétant : celui de l’augmentation de la durée des vides sanitaires, signe d’une certaine tension sur le marché. Ainsi, sauf en poulet export, les vides s’allongent de 1,5 jour en poulet standard et en label et jusqu’à près de 5 jours en canard à rôtir, en dinde et même en bio. Les retombées de la grippe aviaire avec la perte de marché à l’export peuvent expliquer en partie ce ralentissement des mises en place. Les importations en provenance des Pays-Bas, d’Allemagne ou de Pologne à destination de la restauration hors foyer sont également à prendre en compte.