Emploi
Face à la pénurie de main d'oeuvre, le département lance une campagne d’attractivité
Pour pallier à la pénurie de main d’œuvre qui sévit dans tous les secteurs, le département veut faire sa part pour attirer des travailleurs et donc de nouveaux habitants. Il lance un site internet et une campagne de publicités télévisées.
Pour pallier à la pénurie de main d’œuvre qui sévit dans tous les secteurs, le département veut faire sa part pour attirer des travailleurs et donc de nouveaux habitants. Il lance un site internet et une campagne de publicités télévisées.
Élus et acteurs du territoire se sont réunis le 28 février à la maison du département pour assister au lancement de la campagne d’attractivité des Deux-Sèvres. « On ne se résout pas d’entendre qu’il y a une pénurie de main d’œuvre, a déclaré Coralie Dénoues, présidente du département. Tous les secteurs sont concernés : l’agroalimentaire, la santé, le tourisme, le bâtiment… ».
Travailler, habiter, profiter, étudier, déguster, randonner, se connecter... Les Deux-Sèvres se conjuguent avec le verbe vivre, bien vivre ! Cette campagne d'attractivité sera le porte-voix de ce message que nous adressons à tout l'Hexagone ».
Ce lundi soir, les responsables des réseaux ont été conviés pour découvrir le nouveau site internet réalisé par le département : rendezvousendeuxsevres.fr. « Travailler, habiter, profiter, étudier, déguster, randonner, se connecter... Les Deux-Sèvres se conjuguent avec le verbe vivre, bien vivre ! Cette campagne d'attractivité sera le porte-voix de ce message que nous adressons à tout l'Hexagone », s’enthousiasme Coralie Dénoues, avant d’ajouter : « Cette campagne vise à attirer des salariés et professionnels d'autres territoires tels que les Hauts-de-France, l'Île-de-France et le Grand Ouest, elle vient renforcer et compléter les campagnes de communication à visée touristique lancées depuis 2020 ».
Des chiffres clés sur la dynamique de l’emploi, une carte pour situer les Deux-Sèvres et des témoignages de nouveaux habitants sont à retrouver sur le site, comme celui de Marie et Guillaume. Ce couple de médecins s’est installé à Cherveux il y a trois ans et ne regrette pas son choix. « Les Deux-Sèvres, c’est deux fois plus de projets personnels et de projets professionnels, observe Marie. On s’est d’abord habitué à notre pratique dans ce cabinet et depuis un an, on est en cours de création d’une maison de santé pluriprofessionnelle. »
Une concierge pour gérer l’installation d’un nouveau travailleur
Attirer de nouvelles forces vives ne se fait pas uniquement par une vitrine alléchante, mais des freins pratiques doivent être levés. Pour cela, une référente accueil et conciergerie, Clarisse, peut être contactée directement via le site internet rendezvousendeuxsevres.fr. Elle est chargée de transmettre le profil des chercheurs d’emploi aux réseaux partenaires. Une fois que le candidat a signé un contrat avec une entreprise, Clarisse s’occupe de gérer son environnement (travail du conjoint, logement, scolarité des enfants…). « On ne se supplée pas aux RH des grandes entreprises, a voulu rassurer Coralie Dénoues. Et si les entreprises ont déjà recruté une personne par elles-mêmes, elles peuvent ensuite faire appel à la conciergerie ».
Un accueil positif
La présentation de la campagne a été saluée dans la salle. Christelle Abatut, présidente de la CCI Deux-Sèvres, a accueilli favorablement l’initiative du département : « Nous comptons sur le département pour être moteur. Nos objectifs sont communs, nous cherchons à attirer du monde au-delà de nos territoires. Les trois chambres consulaires s’engagent à fond derrière vous ». Jean-Marc Renaudeau, président de la chambre d’agriculture, confirme cet engagement, nécessaire pour le secteur agricole : « Nous avons, les trois chambres consulaires, le même défi qui est de faire face au renouvèlement des générations. Pour l’agriculture, ce défi se situe en amont, dans les exploitations, mais aussi à l’aval, dans les abattoirs, les entreprises de transformation… ».
Il faut gommer le déficit d’image des Deux-Sèvres."
Les élus sont également parties prenantes, comme Jean-Pierre Rimbeau, maire de Ardin : « Ma commune condense toutes les problématiques qui ont été énoncées, notamment pour le secteur médical. Nous cherchons à développer le locatif intermédiaire car nous avons beaucoup de T5 et plus. Les jeunes, les gens du cru n’ont parfois pas un fort pouvoir d’achat. Ils doivent avoir accès au petit locatif ». Pour lui, cette campagne de communication doit s’inscrire dans la durée : « Il faut gommer le déficit d’image des Deux-Sèvres. Être identifié, localisé sera déjà un premier pas ».