La BD ne bulle pas pour préparer le festival d’Angoulême
C’est sous le signe du changement que la 46e édition du festival international de la BD (FIBD) d’Angoulême se déroulera cette année, du 24 au 27 janvier.
Ce n’est pas une mais trois affiches qui promeuvent cette année le FIBD. Dans une volonté de valoriser la diversification, il a été décidé de célébrer la bande dessinée à travers trois artistes de styles différents. Elles sont signées de l’Américain Richard Corben, du mangaka japonais Taiyo Matsumoto et de la Française Bernadette Després, la dessinatrice de Tom-Tom et Nana. Le thème choisi est l’autoportrait de l’artiste en enfant, découvrant les BD fondatrices de sa passion et de sa vocation. Une initiative qui sera renouvelée ces cinq prochaines années. L’ensemble des dessins fera ensuite l’objet d’une grande exposition célébrant les 50 ans du festival.
Le Japon à l’honneur
Très représentatif dans le 9e art, le manga gagne en visibilité en 2019. Le pôle manga, qui accueille auteurs et ateliers, passera ainsi de 900 m2 à 2 500 m2. Une bulle sera toujours présente à côté de la place du Champ-de-Mars et un « Manga city » s’installera sur le stade Léonide-Lacroix.
Au sein de ce nouvel espace se trouveront expositions, ateliers, auteurs et stands d’éditeurs. Par ailleurs, le festival consacrera une rétrospective exceptionnelle à Taiyo Matsumoto, auteur de mangas depuis 30 ans.
Batman fête ses 80 ans
Malgré ses huit décennies, le protecteur de Gotham City n’a pas pris une ride et investira l’Alpha durant les quatre jours du festival. Une exposition sur 800 m2 lui sera consacrée, coproduite par 9 Art+ et Urban Comics, éditeur des héros DC (superhéroes) en France. Immersive et ludique, elle permettra aux connaisseurs comme aux néophytes de se plonger dans l’univers de l’homme chauve-souris créé en 1963 par Bob Kane et Bill Finger.
Une programmation jeunesse renforcée
Le dimanche est placé sous le signe de la famille et le FIBD y fait la part belle en présentant davantage d’éditeurs. On fêtera les 60 ans d’Astérix avec une reproduction géante du petit gaulois, ainsi que ceux de Boule et Bill. Les rues d’Angoulême seront aussi le théâtre d’une zombie-walk ce dernier jour du festival, qui démarrera à 11 heures au pied de la statue Hergé jusqu’au CGR où sera projeté le film d’animation « Zombillénium », d’Arthur de Pins.
Petite nouveauté pour la 46e édition : une application sur smartphone, développée par la société angoumoisine Idealcoms et mise à la disposition du public pour déambuler entre les bulles grâce à un système de géolocalisation.