Interview
La consommation et la collecte sont en hausse
Pour Alain Billerot, président de la section lait de vache de la Fnsea 79, la hausse de la consommation intérieure doit pousser les prix vers le haut, alors qu’ils restent, selon les prévisions des laiteries jusqu’à la fin de l’année, en dessous des coûts de production.
Pour Alain Billerot, président de la section lait de vache de la Fnsea 79, la hausse de la consommation intérieure doit pousser les prix vers le haut, alors qu’ils restent, selon les prévisions des laiteries jusqu’à la fin de l’année, en dessous des coûts de production.
La Covid-19 a bouleversé les marchés des produits laitiers. Ont-ils retrouvé une certaine normalité ?
La collecte est repartie à la hausse en juillet, et ce dans tous les grands bassins laitiers mondiaux (États-Unis et Europe notamment). Les cours des produits laitiers industriels sont à l’équilibre depuis plusieurs semaines, que ce soit pour la poudre de lait écrémé, qui est proche de son niveau de l’an dernier, ou pour les cours du beurre, qui ont presque retrouvé leur niveau de pré-confinement.
Sur le marché intérieur, la tendance de consommation est à la hausse, notamment sur le lait de consommation et l’ultra frais. Cette conjoncture stable doit permettre une application totale de la loi Egalim et une revalorisation du prix payé aux éleveurs. À ce titre, les prix annoncés par les laiteries (320 à 340 € les 1 000 litres) pour la fin d’année ne sont pas satisfaisants car ils ne couvrent toujours pas les coûts de production (385 € les 1 000 l).