La filière bovine joue la carte de la modernité
Des rayons des supermarchés aux étables des éleveurs, la filière bovine est en mouvement. Elle ne veut pas se ringardiser. L'automatisation avance à grands pas avec l'agrandissement des troupeaux.
Les éleveurs de bovins sont en mouvement. Accéléromètres qui mesurent l'activité des animaux, tapis de couchage qui pèsent les animaux, sondes qui évaluent le pH et la température de leur rumen ou mesurent des taux d'hormones (progestérone) pendant la traite. D'abord réservés aux instituts techniques, les capteurs arrivent massivement dans les élevages, depuis 2010. Les constructeurs de matériel d'élevage multiplient les nouveaux produits High-tech, grâce aux nouvelles possibilités offertes par les microtechnologies.
Lors du salon de l'élevage allemand Eurotier, le constructeur de matériel d'élevage DeLaval a présenté une caméra capable de mesurer l'état d'engraissement des vaches laitières. « La technique évolue, c'est plus facile de développer ces outils aujourd'hui que dans les années quatre-vingt », explique E. Alix, chez DeLaval « Il n'est pas exclu que l'on s'attaque demain au marché des bovins à viande ». Ces produits répondent à des perspectives et des besoins nouveaux dans la filière laitière. « Avec la fin des quotas laitiers, l'augmentation de la volatilité des matières premières, il va falloir des outils plus perfectionnés pour piloter les élevages », explique Clément Allain, expert du domaine à l'Institut de l'élevage. Les capteurs répondent aussi à « l'augmentation de la taille des troupeaux laitiers français (+13 vaches en moyenne depuis les années 2000), qui entraîne des changements de conditions de travail, des pathologies plus fréquentes et donc des besoins d'automatisation et de monitoring », explique l'Institut de l'élevage.
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