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La prospection collective, un maillon essentiel pour lutter contre la flavescence dorée

Une mobilisation sans faille chez les viticulteurs bio pour prospecter afin de lutter contre cette maladie ravageuse.

Un pied de vigne touché par la flavescence dorée.
Un pied de vigne touché par la flavescence dorée.
© AC

Depuis 8 ans, c’est devenu l’évènement incontournable chez les viticulteurs bios de Vitibio : une journée de prospection collective dans les vignes, à quelques jours des vendanges. Cette opération, menée aux quatre coins de la Charente-Maritime et de la Charente, conjointement avec les Chambres d’agriculture 16 et 17, est primordiale pour lutter contre la flavescence dorée. Huit groupes ont été constitués. Cette journée s’est déroulée, jeudi 6 septembre, notamment, à Ballans. «Depuis ce matin, ici, nous avons prospecté 35 ha, à raison d’une personne par rang, face à face» explique Pascal Rousteau viticulteur et président de Vitibio. Nous avons la chance d’être en groupe et d’être épaulés par des techniciens de la Chambre d’agriculture qui ont de bonnes connaissances sur la maladie.» Pour lui, l’aspect collectif est «très important» : «cela apporte une dynamique de groupe, on est ainsi plus motivé. De plus, c’est un moment d’échanges sur l’état de nos vignes, la conduite du palissage. La convivialité est au cœur de cette journée. D’ailleurs, elle se terminera autour d’un repas.» Selon Pascal Rousteau, la lutte passe en trois points : prospection, arrachage et traitement.
Pour rappel, cette maladie est due à un phytoplasme qui modifie la circulation de la sève. «Il se transmet d’un cep à un autre par un insecte, la cicadelle, qui en se nourrissant pique les rameaux de la vigne» précise Michel Girard, technicien viticole à la Chambre d’agriculture 17. Afin de lutter au mieux, le contrôle des cicadelles en mai est important avec des applications insecticides au printemps et en été. Mais le plus important reste la prospection. Elle a lieu avant les vendanges. La prospection collective est un réel plus pour la qualité de l’observation.
Lors de cette journée, à Ballans, du ruban de balisage a été mis sur deux rangs et sur deux ceps douteux. La Fredon viendra faire des prélèvements sur feuille puis analysera et enverra par la suite les résultats au viticulteur. «C’est le schéma classique de la lutte : prospection, marquage, analyse et arrachage suivant les résultats» affirme le technicien.
À l’issue de la journée, 350 ha ont été prospectés, «la moitié du vignoble bio en Charente et Charente Maritime» précise Pascal Rousteau. La prospection collective mobilise davantage les viticulteurs, d’où le constat que l’on peut avoir :   le vignoble bio est mieux prospecté que le conventionnel.
Avec les 47 viticulteurs (ou leurs salariés) qui ont participé, on a pu noter la présence de Marc Gourgues, de la société Huré Agri Consult, de Paul Armel Salaun, animateur viti à la FRAB. Daniel Pasquet, de Vini-vitis Bio, très impliqué dans cette opération, ne pouvait être présent, ainsi que les techniciens des deux chambres d’agriculture..
Avec 7 campagnes de prospections, 300 ha de vignes sont prospectés, en moyenne. Le nombre de ceps suspects est variable selon les années, mais globalement la lutte porte ses fruits.

 

Retrouvez l'intégralité de cet article dans notre édition papier du 14 septembre 2018.

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