La race Aberdeen Angus arrive dans les champs de l’Ouest
Le groupe Cavac a lancé en fin d’année dernière French Angus, une filière qui vise, selon Nicolas Picard, le directeur de Bovinéo, à répondre à une demande d’animaux haut de gamme, nourris à l’herbe et élevés en France.
la société normande Victory Cattle et sont ensuite engraissés
à l’herbe dans les élevages français.
Pourquoi le groupe Cavac a-t-il mis en place la filière French Angus ?
Nicolas Picard : C’est venu d’une demande de nos éleveurs, qui ont réfléchi à ce que les consommateurs vont manger demain et qui ont constitué un groupe de réflexion il y a environ deux ans. Ils se sont aperçus qu’il y avait beaucoup d’importations dans certaines catégories de viande car il n’existe pas de production en France. L’importation se fait plutôt sur des viandes haut de gamme, sur des valeurs qui tournent autour de l’alimentation à base d’herbe, sur des animaux de race rustique, plutôt jeunes et qui produisent de la viande persillée.
Fort de ce constat, nous nous sommes rendu compte que les races qu’on a aujourd’hui sur le territoire font des animaux plus lourds mais que ça ne correspondait plus exactement à la demande d’une partie des consommateurs.
Comment cette filière s’est-elle constituée ?
Avec le groupe d’éleveurs, nous nous sommes rapprochés de la société Victory Cattle, basée en Normandie et qui importe des animaux Angus. Il y avait déjà quelques élevages d’Angus sur la zone d’action de Bovinéo mais aucun n’était constitué de purs Angus, l’Aberdeen Angus. Victory Cattle a donc constitué, en partenariat avec Bovinéo, un groupe de 15 éleveurs naisseurs et de 7 affineurs, qui achètent des animaux maigres et qui les engraissent à l’herbe. Les premiers veaux sont sortis au printemps 2018 et les premiers animaux engraissés courant octobre.
Quels sont les critères pour faire partie de la démarche ?
Tout d’abord faire partie de la zone d’activité de Bovinéo, c’est-à-dire les Pays de la Loire mais également les Deux-Sèvres. Ensuite, un cahier des charges a été mis en place. Il faut ainsi que les animaux passent un minimum de 75 % de leur vie en pâturage, qu’ils aient une alimentation à base d’herbe produite à 90 % sur l’exploitation, garantie sans OGM et une finition à la graine de lin.
La filière est labellisée dans la démarche de commerce équitable Agri Éthique. Ainsi, l’éleveur qui s’inscrit dans cette démarche de production bénéficie d’une marge garantie dès la mise en place des animaux.