L'accord UE-Mercosur, une «occasion manquée» sur le plan environnemental
L'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur est une «occasion manquée» de contraindre le Brésil à respecter de meilleures normes environnementales et sanitaires, d'après le rapport de la commission indépendante d'évaluation de cet accord (commission Ambec), révélé par Le Monde le 17 septembre. Le gouvernement doit présenter le 18 septembre le contenu de ce rapport commandé par l'ancien Premier ministre Edouard Philippe en 2019.
D'après le quotidien, les exportations de viande bovine prévues dans l'accord pourraient provoquer une hausse de la déforestation de 5% en six ans. Un chiffre qui «ne prend en compte que la surface de déforestation nécessaire pour élever le morceau d'aloyau (exporté en Europe) et non la bête entière», estiment la Fondation Nicolas Hulot (FNH) et l’Institut Veblen dans un communiqué le 17 septembre. D'après les ONG, la déforestation supplémentaire serait «en réalité de 25%». Elles pointent aussi « l'entrée facilitée sur le marché européen de denrées produites avec des pesticides interdits dans l’UE » et le «risque d’affaiblissement des standards » européens. Les associations réclament l'«abandon pur et simple » de l'accord UE-Mercosur, afin de le «repenser (…) sur des bases complètement différentes, compatibles avec le Green Deal européen et les enjeux planétaires».