Interview
« L’agriculture n’est pas un problème mais une solution »
La filière agricole régionale veut accélérer sa communication lors de trois jours de débats digitaux, du 18 au 20 mai, qui viennent remplacer le traditionnel Salon.
La filière agricole régionale veut accélérer sa communication lors de trois jours de débats digitaux, du 18 au 20 mai, qui viennent remplacer le traditionnel Salon.
Comment s’est prise la décision pour ce nouveau format du salon ?
Dominique Graciet : Étant donné les mesures de confinement annoncées, on a souhaité rebondir très tôt avec un nouvel événement, l’objectif étant de garder un moyen de communication autour d’une agriculture qui joue pleine-ment son rôle depuis le début de la crise. L’agriculture se transforme. Au niveau du climat, de la vie et de la dynamique des territoires, de l’activité économique, elle a une place à tenir, elle n’est pas un problème mais une solution. Si la première décision a été d’annuler le salon sous sa forme habituelle, la deuxième a donc été de ne pas baisser les bras, mais au contraire de dynamiser notre relation avec la société, les agriculteurs devenant leurs propres communicants autour de leur ingéniosité agricole.
On a assisté ces dernières semaines à un regain d’enthousiasme de la profession autour de cet événement. Après avoir été sur la défensive en début de crise, on a aujourd’hui envie de passer à des choses positives, d’aller de l’avant. L’ensemble des partenaires du salon ont soutenu cette initiative, ce qui nous a permis, sur un terrain nouveau pour nous et en peu de temps, de monter un budget de 400 000 euros.
Quels sont les objectifs de cette Semaine de l’agriculture ?
DG : Pendant trois jours, on va s’ouvrir au grand public, à la société, aux consommateurs. La question qui s’est posée a été de savoir comment faire découvrir les réalités de nos métiers, et toutes les solutions que l’on met en place au quotidien, le tout dans une communication virtuelle. C’est un défi de plus à relever dans la longue histoire qui lie la société française à son agriculture.
Dix débats vont se tenir du 18 au 20 mai. Six seront à destination du grand public : il y en aura deux par jour, entre 11 h 45 et 12 h 45 puis entre 17 h 30 et 18 h 30. Quatre autres débats seront à destination des professionnels, deux rendez-vous déjà existants (les États généraux, sur l’autonomie protéique, le mardi de 9 h 30 à 11h, et la journée Installation-trans-mission, le mercredi de 9 h 30 à 11h), et deux nouveaux rendez-vous sur l’élevage (lundi de 9 h 30 à 11h sur l’attrait des jeunes pour les concours, et de 14 h 30 à 16h sur l’avenir de l’élevage en Europe). Cet aspect de la communication devra être couplé au Salon dans l’avenir. Le SANA doit rayonner à travers de multiples canaux. On s’est beaucoup concentré sur la présentation physique des choses, on n’a pas assez développé l’aspect digital.
En pratique