Irrigation
L’AIRB réfléchit aux conditions d’accueil de nouveaux irrigants
L’Association des irrigants réalimentés par les barrages tenait son assemblée générale jeudi 17 décembre aux Ruralies. De nouveaux candidats à la contractualisation avec la Compagnie d’aménagement des eaux des Deux-Sèvres (Caeds) frappent à la porte de l’association.
En 2005, priorité était donnée à l’approvisionnement en eau potable. Cette position des services de l’Etat devait modifier l’équilibre du partage des eaux déstockées à partir du barrage du Cébron. C’est ainsi que le volume réservé à l’irrigation était revu à la baisse. Les 59 agriculteurs en contrat avec la Caeds via les Associations syndicales autorisées (ASA) ont appris à se passer de 500 000 m3. Le volume autorisé en période estivale sur les quatre dernières campagnes d’irrigation est tombé à trois millions de mètres cubes.
Cet effort imposé par les services de l’Etat afin d’éviter les conflits d’usage a figé la situation. Depuis quatre ans, les mouvements parmi les adhérents des trois ASA gérant les trois points de pompage, sont nuls. En 2009, le volume autorisé du 10 juin au 15 septembre a été consommé à 91 %. Le volume réservé par les exploitants sur l’ensemble de la campagne, printemps et été, a été honoré à 98,33%.
Ces taux de consommation sont sans appel. Les volumes disponibles pour de nouveaux contractants sont faibles. Pourtant, jeudi 17 décembre lors de l’assemblée générale de l’Association des irrigants réalimentés par les barrages (AIRB), Claire Vrignaud de la Caeds faisait état de nouvelles demandes. « Nous devons réfléchir aux conditions d’intégration de nouveaux exploitants », reconnaît Jean-Michel Goulard, président de l’AIRB. Les premières réflexions laissent peu d’espoir de voir, à court terme, les portes s’ouvrir sans conditions. Priorité sera-t-elle donnée aux jeunes agriculteurs ? Les nouvelles adhésions seront-elles suspendues à la condition d’un départ ? « Nous devons préciser des règles. » Jean-Michel Goulard portera le débat au sein du conseil d’administration de l’AIRB dès le début de l’année 2010. Partager l’eau n’est pas une chose facile.
Barrages : à moitié vide ou à moitié plein ?
Les pessimistes disent « à moitié vide », les optimistes « à moitié plein ». À l’interprétation, nous choisirons les chiffres. Début décembre, le barrage de la Touche Poupard dont la capacité de stockage est de 15 millions de mètres cubes en compte 8,5 millions. Le barrage du Cébron d’une capacité de 11 millions de mètres cubes en compte 4,8 millions. « Les niveaux sont un peu bas pour la saison », note Claire Vrignaud de la Caeds, assurant toutefois que les mois de janvier et février contribuent chaque année au remplissage des réserves ».