Le bassin d’Arcachon pour humer L’Herbe
Durant tout l’été, retrouvez dans cette rubrique un village remarquable de la région Nouvelle-Aquitaine. De quoi donner quelques idées de séjour. Cette semaine, escapade en Gironde.
Durant tout l’été, retrouvez dans cette rubrique un village remarquable de la région Nouvelle-Aquitaine. De quoi donner quelques idées de séjour. Cette semaine, escapade en Gironde.
Parce qu’il est temps de redécouvrir les sites paradisiaques près de chez nous, je suis allée visiter L’Herbe, petit village de pêcheurs rattaché à la commune de Lège-Cap Ferret. Même pas un village, un spot pour promeneurs en manque d’huîtres. Quelques cabanes et leur terrasse posées sur le sable permettent de les déguster, à proximité immédiate du chantier ostréicole. Un panneau et des tracteurs l’indiquent : «Attention zone de travail». Le calme, après la ruée des estivants, ne l’indique pas vraiment.
Propice au repos et à la dégustation
Comme son nom aux consonnances végétales le laisse à penser, L’Herbe est un lieu dédié au farniente, au plaisir d’une vie végétative, les pieds dans l’eau, à humer les odeurs d’iode des parcs ostréicoles tout proches. Certes, la production d’huîtres et la pêche dans les eaux du bassin restent vivaces, mais la véritable occupation ici est de satisfaire aux envies du touriste. Alors, le «Monte-à-bord» et ses semblables proposent d’embarquer «pour un vrai moment de bonheur !», à savoir déguster des huitres et des fruits de mer dans une authentique cabane de pêcheur, au bout du village de L’Herbe.
L’Herbe est un dédale de ruelles où s’entrecroisent roses trémières, lys et lauriers roses. La plupart mènent à l’eau. Un pittoresque Hôtel de la plage, accolé à une épicerie typique, semble être le coeur du village. Une petite fontaine sous une treille rafraîchit de ses clapotis l’ambiance cuisante sur ce bord de bassin où le soleil tape fort.
Un ruban de sable en guise de plage permet de se baigner entre les pinasses, petites embarcations à fond plat utilisées traditionnellement pour la pêche et l’ostréiculture. Il est possible de faire un tour à bord de l’une d’elles, plusieurs pêcheurs s’étant reconvertis en guides touristiques l’été, histoire de dévoiler les charmes secrets de la lagune. On peut les découvrir aussi à vélo, grâce à un maillage de voies cyclables, au gré des points de vue, sur un parcours qui serpente dans les odeurs de résine entre bassin et océan.
Une flopée de ports ostréicoles
Le bassin d’Arcachon est un milieu naturel d’une richesse et d’une diversité infinie. On pourrait y passer tout l’été que l’on n’en n’aurait pas fait le tour. En partant du Cap Ferret jusqu’à la dune du Pilat, plus au Sud, pas moins de sept ports ostréicoles en activité sont ouverts aux visiteurs pour des dégustations d’huîtres, accompagnées de tout ce qu’il faut (ah le petit verre de Grave qui exale le goût iodé !).
On pourra aussi avoir envie de se jeter dans les eaux salées de la lagune qui change à toute heure, au gré des marées. Autant le faire en bateau pour s’approcher des cabanes tchanquées (en bois sur pilotis, là aussi typiques du bassin) de l’Ile aux oiseaux. On peut aussi bien rester à terre et visiter le phare du Cap ou la réserve ornithologique du Teich, qui abrite pas moins de 320 espèces d’oiseaux. Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Allons prendre de la hauteur et escalader la dune du Pilat que l’on admirait depuis l’Herbe. Elle nous semblait alors hors de portée, mirage de sable émergeant de la rive opposée.