Conduite d'élevage
Le Certificat de spécialisation Bovin fait son chemin
Lancé en 2020, le CS Bovin des Sicaudières forme des promos d’une quinzaine d’étudiants au métier d’éleveur de vaches allaitantes.
Lancé en 2020, le CS Bovin des Sicaudières forme des promos d’une quinzaine d’étudiants au métier d’éleveur de vaches allaitantes.
Pour sa deuxième rentrée, le cursus Certificat de spécialisation (CS) Bovin du lycée agricole de Bressuire a trouvé son public. « C’est le maillon qui manquait entre un bac pro ou BTS et l’installation », indique Élodie Avignon, coordinatrice du cursus, et qui repose sur trois piliers :
« L’analyse technico-économique d’abord, avec étude des coûts de production, des objectifs de l’éleveur et de la manière de faire ses choix de gestion, en rapport aux références existantes. La pratique en élevage ensuite, sur la ferme de 50 vêlages Rouges des prés du lycée, ou chez d’autres éleveurs. Tous les aspects de zootechnie sont passés en revue. Enfin, une option transformation des produits est proposée, en lien avec le labo présent sur le campus des Sicaudières. Cinq des neuf étudiants de la promo 2021-2022 suivent ce module ».
Les autres établissements les plus près disposants d’outils de transformation se trouvent à Limoges et Montmorillon.
Compléter les acquis avant de se lancer
Charlotte Boyé et Sullivan Geslin ont intégré la formation en octobre 2021. La première après un bac Stav et un BTS Productions animales. Ambitionnant de devenir technicienne pour la race parthenaise, elle cherchait à développer ses connaissances en gestion et apprécie de conserver de l’apprentissage, au rythme de deux semaines sur le terrain et deux semaines en cours.
Sortant d’un bac CGEA et d’un BTS Acse, Sullivan visait quant à lui le perfectionnement technique, notamment pour les aspects viande. « Je prépare une installation familiale et le module transformation m’a attiré. Je veux découvrir de nouveaux systèmes, en vue peut-être de développer de la vente directe ».
Avec 15 h de travaux pratiques par semaine, les étudiants sont dans le grand bain. « La semaine dernière, nous avons pratiqué des prises de sang sur des veaux et des copro », décrit Élodie Avignon. Une confrontation au métier qui est suivie de résultats : « Les trois jeunes qui ont suivi la première édition du CS sont désormais tous installés », se réjouit la coordinatrice.