Le marais de Brouage a son parlement
Vendredi dernier, près de 80 personnes se sont réunies pour constituer le premier parlement du marais.
C'est à Saint-Agnant que le premier parlement du marais de Brouage a vu le jour, vendredi dernier. Il s'agit de mettre en place des actions afin de le préserver et de le développer. «Une démarche inédite», selon Hervé Blanché, président de la Caro, communauté d'agglomération Rochefort Océan. Mickaël Vallet, président de la communauté de communes du bassin de Marennes, a souligné «cette habitude de travailler dans nos territoires collectivement.». De son côté, Jean-Marie Petit, maire de Hiers-Brouage et vice-président de la CDC du bassin de Marennes, chargé des zones humides, insiste sur le rôle essentiel du conseil d'administration du parlement. Pour lui, «une vraie dynamique va se créer, et le moteur principal sera le conseil d'administration.». Pour mener à bien cette action, 80 acteurs représentatifs du marais de Brouage, (collectivités, associations, organismes socioprofessionnels, du monde de l'agriculture, du tourisme, de la chasse, de la pêche, de l'environnement, du développement territorial) se sont retrouvés à St Agnant ce jour-là, afin de «contribuer à l'élaboration d'un futur plan d'actions pour la préservation et le développement du marais.». Des temps d'information, de réflexion et d'échanges ont été menés. Cette étape doit permettre d'aller dans le concret dans l'intérêt du territoire. La gestion hydraulique, le soutien aux activités primaires et la valorisation du patrimoine sont les trois axes d'action. Le maire de La Gripperie St Symphorien, Denis Royer y voit une réponse pour le risque d'assèchement des marais. «On s'y prend à temps» concède-t-il. Il pointe aussi l'entretien des routes et l'accès aux marais. «Nous souhaitons ainsi mener des actions sur des points pour lesquels nous sommes moins sensibilisés» concède Mickaël Vallet. Réunir tous les acteurs du marais est de bon augure. Mais qu'en est-il pour les éleveurs, alors que l'État accuse un retard dans les paiements des MAE ? Comment les convaincre d'être dans l'action, de continuer à se mobiliser ? Le maire de Marennes met en avant «la véritable volonté des éleveurs pour que le marais perdure.».
L'exemple du Canal de Broue
Jean-Marie Petit prend en exemple la réfection du canal de Broue, menée précédemment. Il traverse Beaugeay, Hiers-Brouage, Saint-Jean-d'Angle, Saint-Just-Luzac et Saint-Sornin. C'est un élément central du fonctionnement du marais. «Depuis 25 ans, il n'était pas entretenu. L'envasement était permanent, avec notamment la présence de jussies, de plantes invasives et celle des ragondins. Nous avons réussi un challenge. Un important travail de collaboration s'est fait avec l'union des marais de Brouage-Marennes et St-Agnant/St-Jean-d'Angle, l'Agence Adour Garonne, le Département et la Région. Ils ont aussi financé. » Le «nouveau» canal de Broue sera inauguré en septembre. Une belle vitrine pour le premier parlement du marais de Brouage.