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Le marché agricole croît en surface et en valeur

Le prix des terres agricoles continue son ascension. La moyenne des terres et prés libres est de 3 842 euros de l’hectare sur la région Poitou-Charentes-Vendée, en croissance de 6,7%.

Ferme du sud-Charente entourée de terres agricoles.
Ferme du sud-Charente entourée de terres agricoles.
© Fabienne Lebon

Observer, mais pas seulement. La Safer, informée de la surface et des prix de toutes les transactions touchant le marché foncier rural, remplit pleinement son rôle d’observateur. Appelé à intervenir à l’amiable ou par voie de préemption selon les cas, l’établissement public foncier assume également son rôle de régulateur des prix.

En 2014, le marché global observé par la Safer Poitou-Charentes Vendée qui tenait son assemblée générale vendredi 12 juin à Niort, s’est composé de 42 000 ha échangés pour une valeur de 687 millions d’euros. Le marché agricole, avec 34 400 ha se développe de 6%. Il représente 80% des surfaces échangées pour 35% des valeurs.

Sur cet ensemble, l’établissement public l’Etat a géré en direct 13 550 ha. 3 850 ha ont été rétrocédés au prix moyen du marché. 57 % sont allés soutenir l’installation, 35 % l’agrandissement et la restructuration des exploitations agricoles.

Focus sur la région

La moyenne triennale nationale des prix des terres et prés libres observée par la Safer est de 5 900 euros par hectare. Un niveau en croissance de 3%. En Poitou-Charentes Vendée, cet indicateur atteint 3 842 euros par hectare. Un montant inférieur mais qui connaît une augmentation plus rapide, + 6,7%.

La Charente-Maritime connaît le prix moyen le plus élevé avec 4 650 euros par hectare sur les trois dernières années (+ 4 %). En Vienne, il faut investir 4 470 euros pour un hectare (+ 13,16%). En Charente, un hectare coûte 4 260 euros en moyenne : un prix en développement de 11,80%.


Le département des Deux-Sèvres est le seul de la région à enregistrer un recul du prix des terres. Un hectare se négocie 3 110 euros soit 1,58 % de moins que sur la triennale précédente. Enfin, la Vendée qui connaît une croissance de 3,82 % voit le prix de l’hectare s’établir à 2 720 euros.

Sur la période 2012-2014, les plus fortes évolutions de prix ont été enregistrées : au cœur la petite région de « brandes et confins granitiques » en Charente : + 22,51% avec un prix moyen de l’hectare à 4 300 euros.

- Le prix de l’hectare de vigne

Entre 2000 et 2014, le prix de l’hectare de vignes destinées à la production des eaux-de-vie (dont fait partie le cognac) a été multiplié par deux. La moyenne française est d’environ 40 000 euros. Un niveau de prix connu au début des années 1990. Sur la triennale 2012-2014, le prix des vignes en Charente est stable à 44 000 euros par hectare (+ 0,69 %). En Charente-Maritime, il connaît une envolée de 10,79 % pour attendre 38 000 euros de l’hectare.


- Baisse des surfaces artificialisées

Quand 4 800 ha quittaient le milieu agricole de manière définitive en 2007, 1 845 ha du territoire de la Safer Poitou-Charentes Vendée étaient réorientés en 2014. Une évolution positive qui relève d’une prise de conscience des acteurs du territoire, croient les responsables de la Safer, sans pour autant minimiser l’impact de la crise économique. Si la densification urbaine est aujourd’hui privilégiée sur l’étalement urbain, la conjoncture difficile de ces dernières années a sclérosé le marché. Les responsables de la Safer attirent tout de même l’attention sur l’actuelle situation. Si la tendance est la baisse, l’artificialisation à l’échelle nationale concerne toujours 6 % du marché foncier chaque année. En 2050, la France pourrait avoir perdu 8% du potentiel agronomique.


- Effondrement du marché des maisons à la campagne

Ce marché, observé par la Safer s’est effondré en 8 ans. Avec une moyenne de 158 000 euros par bien vendu en 2014, il accuse une baisse de 42% sur la période (au niveau national) pour atteindre un niveau légèrement inférieur à celui de 2002.


- Grande région

A terme, la Safer devra épouser le périmètre de la nouvelle région. Le redécoupage tel qu’il est validé aujourd’hui obligera l’établissement public d’Etat de se séparer de la Vendée avant de rejoindre l’Aquitaine et le Limousin. « Quand pour un certain nombre de Safer le travail sera achevé pour janvier 2017, l’échéance est fixée à juillet 2019 pour notre nouvelle région », fixe Patrice Coutin, président.


- Le tour des départements

Au mois de septembre, la Safer Poitou-Charentes Vendée entamera le tour des départements qui composent son territoire. Elle y présentera au cours de 5 réunions son programme pluriannuel d’activité (période 2015-2021). En Charente, le rendez-vous est fixé le 16 septembre au lycée agricole de L’Oisellerie à La Couronne.

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