Technique
Le marcottage, avec « la machine à porbins »
Le marcottage à la main ? Très peu pour Philippe Ancelin ! Le viticulteur de Mons mécanise ce travail. Voilà maintenant cinq ans qu'il a déposé la bêche et la pioche pour « la machine à porbins » (nom charentais désignant la marcotte ou le provin).
Le marcottage à la main ? Très peu pour Philippe Ancelin ! Le viticulteur de Mons mécanise ce travail. Voilà maintenant cinq ans qu'il a déposé la bêche et la pioche pour « la machine à porbins » (nom charentais désignant la marcotte ou le provin).
« Nous ne sommes pas prêts d'utiliser la machine. Avec toute cette pluie, les sols sont gorgés d'eau », lance Philippe Ancelin. Sur son exploitation de 50 ha de vignes, plus question de marcotter à la main. « Ce genre de travaux est plutôt pénible. Il faut réaliser un trou ou une tranchée sous le rang, prendre le porbin, le mettre dedans, reboucher avec la terre, tasser fermement au pied la zone retournée, puis mettre un tuteur et un pochon. Le plus souvent, il est difficile d'enterrer les marcottes au-delà de 10 cm. Avec les outils interceps on peut les déchausser, les arracher. De plus, ici, nous sommes dans des terres de pays bas, avec de l'argile. L'hiver, la terre est collante. On fatigue vite. Tout cela est fastidieux et très fatigant », explique le viticulteur, soucieux des bonnes conditions de travail et du bien-être de son personnel.